Legalize – Edito du 25 avril 2012

Dernière mise à jour le 26/07/2016

Au 1er tour des présidentielles de 2012, j’ai voté pour améliorer le sort des consommateurs de drogues. Après bien des hésitations sur les individus-candidats, tous aussi peu crédibles les uns que les autres à mon goût, j’ai décidé de me concentrer sur les programmes de leurs partis pour faire mon choix. Et concernant les drogues et bien le choix devient tout de suite beaucoup plus simple puisque 6 candidats sur 10 n’en disaient rien. Dans les 4 qui restent on élime facilement Sarkosy qui défend uniquement l’approche répressive et Bayrou pour qui les drogués sont uniquement des malades qu’il faut soigner.

Restent Joly et Poutou. La 1ère reprend une idée entérinée depuis longtemps chez les Verts : la légalisation du cannabis. Pour les autres produits c’est moins clair, à part pour l’héroïne médicalisée… Les amateurs apprécieront. Quant au 2nd, il a déclaré : « Je suis pour l’abrogation de la loi de 1970 et pour la légalisation du cannabis. Ne plus faire du consommateur un délinquant est le préalable à toute politique de santé qui vise à réellement aider les gens. »

Bon je sais j’entends déjà les critiques. Pouvoir prendre des drogues c’est archi-moins prioritaire que gérer la crise, éduquer les enfants, organiser la protection sociale. On ne peut pas baser la coke le choix du prochain président là dessus. Et ben j’en suis pas sûr Arthur. Déjà, s’atteler à la question de la légalisation des drogues concerne finalement tous ces aspects économiques, éducatifs, sociaux et sanitaires. Et puis cela montre (mais on pourrait prendre n’importe quel autre sujet) la façon dont le parti en question envisage l’Humain. Si les drogués sont bien traités y’a pas de raisons que les enfants, les étrangers, les vieux, les pauvres… ne le soient pas. Des partis qui traitent bien les vieux mais pas les drogués y’en a plein. Des partis qui traitent bien les étrangers mais pas les drogués y’en a moins déjà. Mais l’inverse, ça existe ?? Et si le consommateur de drogues était le plus petit dénominateur commun de l’humanisme moderne ?

De toute façon on s’en fout. C’est tekos et au second tour les 2 candidats restant veulent continuer à faire de nous des délinquants et des malades.

A+

Kritik

 

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