Alerte sur l’utilisation inapropriée des traitement de substitution

Dernière mise à jour le 26/07/2016

ARGILE met en garde sur le mésusage des produits de substitution par les… professionnels…

Source : ARGILE
Date : 28/10/2008

Note à destination de tous les acteurs sanitaires et sociaux en lien avec les jeunes consommateurs de produits psychoactifs

Dans le cadre de notre consultation jeunes consommateurs, un jeune homme de 18 ans nous a confié que son dealer l’a substitué au subutex@ pour arrêter l’usage du cannabis.
Ce jeune a été interpellé par les forces de l’ordre, il y a de cela quelques semaines. Etant placé en obligation de soin et adressé à notre structure, il est allé trouver son dealer afin de lui exprimer son souhait d’arrêter le cannabis.
Celui-ci, dans sa « bienveillance» lui a conseillé de prendre un }i comprimé de 8 mg de Subutex@
« en sniff» de manière quotidienne pour l’aider à arrêter.
Des informations concordantes concernant d’autres jeunes pris dans cette technique de substitution « sauvage» nous sont parvenues par des voies surprenantes, y compris la représentante du laboratoire Shering-Plough qui au décours d’une conversation sur la question nous a confirmé des témoignages provenant de médecins, d’assistantes sociales de secteur…
Il apparaît ainsi que le grand public et la plupart des acteurs sociaux, voire des médecins, pensent que la substitution aux opiacées permet de traiter toutes les dépendances. Cela pose la question de la formation de ces acteurs.
Aussi, nous en appelons aux acteurs dans le champ des addictions, et notamment des intervenants en direction des jeunes consommateurs, pour :

  • Mener, le cas échéant, les actions de réduction des risques adaptées
  • Etre vigilants et faire remonter toute information similaire permettant aux Pouvoirs Publics d’adapter les contenus des formations des acteurs et prendre toutes dispositions utiles.

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