Trafic de drogue – Reproches des USA à la Bolivie et au Vénézuela

Dernière mise à jour le 26/07/2016

Les USA attribue des mauvais à ces opposants en matière de gestion des drogues, mais ils ne se laissent pas faire…

Source : REUTERS
Date :16-09-2008

 

Les Etats-Unis ont accusé mardi la Bolivie de ne pas prendre des mesures suffisantes pour lutter contre le trafic de drogue. Dans un rapport annuel, la Maison Blanche précise que la Bolivie reste le troisième plus grand producteur mondial de cocaïne. La Bolivie fait partie, selon Washington, des Etats comme la Birmanie et le Venezuela qui ont "clairement failli" à leurs obligations dans la lutte contre le trafic de drogue.

Trafic de drogue: Birmanie, Bolivie, Venezuela sur une liste noire américaine

Le président américain George W. Bush a estimé que la Birmanie, la Bolivie et le Venezuela n’avaient pas respecté leurs obligations de combattre le trafic de drogue au cours des 12 derniers mois, a annoncé la Maison Blanche mardi. M. Bush a ainsi ajouté en 2008 la Bolivie à la liste de pays qui, "au cours des 12 mois précédents, ont manqué, de manière démontrable, à leurs obligations en vertu des accords internationaux de lutte contre les narcotiques", selon un document signé du président américain et adressé au département d’Etat avec la date de lundi.

Le président américain George W. Bush a ajouté la Bolivie à la Birmanie et au Venezuela sur une liste de pays qui, selon lui, n’ont pas respecté leurs obligations de combattre le trafic de drogue au cours de l’année écoulée, a annoncé la Maison Blanche mardi. Dans un document adressé par M. Bush au département d’Etat avec la date de lundi et rendu public par la Maison Blanche, M. Bush estime que ces trois pays, "au cours des 12 mois précédents, ont manqué, de manière démontrable, à leurs obligations en vertu des accords internationaux de lutte contre les narcotiques". La Birmanie et le Venezuela figuraient déjà dans la liste en 2007. Pour autant, M. Bush dit avoir décidé de maintenir l’aide américaine à la Bolivie et au Venezuela. "J’ai arrêté (…) que soutenir les programmes destinés à assister les institutions démocratiques vénézuéliennes et continuer à soutenir les programmes bilatéraux en Bolivie était essentiel pour les intérêts nationaux des Etats-Unis", dit-il. La Birmanie, bête noire des Etats-Unis en Asie, est soumise à de multiples sanctions de leur part. La décision d’ajouter la Bolivie à cette officieuse liste noire est annoncée à un moment de tensions accrues entre les Etats-Unis et non seulement la Bolivie du président Evo Morales, mais aussi avec le Venezuela de son allié Hugo Chavez. La Bolivie et le Venezuela viennent de décider d’expulser l’ambassadeur américain dans leur capitale respective et Washington a pris la même décision en retour à leur encontre.

Le Venezuela rejette les critiques américaines sur sa lutte anti-drogue

AFP 17.09.08 | 18h15

Le gouvernement vénézuélien a rejeté mercredi les conclusions du dernier rapport des Etats-Unis sur la lutte anti-drogue, qui place à nouveau le Venezuela sur leur liste noire des pays manquant d’efficacité dans ce domaine. Washington "prétend distribuer un certificat" de conformité aux différents pays en matière de lutte anti-drogue et le refuse à ceux "qui ne s’adaptent pas aux intérêts du gouvernement des Etats-Unis", a estimé le directeur du Bureau national anti-drogue (ONA), Nestor Reverol, en référence au classement fait chaque année par le département d’Etat et publié dans un rapport. Dans un document officiel adressé au département d’Etat et rendu public mardi par la Maison Blanche, le président George W. Bush a ajouté la Bolivie au Venezuela et à la Birmanie sur la liste noire des pays qui ne combattraient pas le trafic de drogue avec assez d’ardeur, un classement que Caracas juge motivé par des considérations politiques. M. Reverol a répliqué aux accusations de Washington en affirmant que le Venezuela se plaçait deuxième en Amérique latine pour les saisies de substances illicites et qu’il coopérait dans la lutte anti-drogue avec 37 pays. Mais Caracas a mis un terme à sa coopération avec l’Agence anti-drogue des Etats-Unis (DEA) en 2006 après avoir accusé l’organisme américain d’"ingérence dans les affaires intérieures" du Venezuela et d’opérations illégales sur son territoire. Depuis, le Venezuela est régulièrement accusé par les Etats-Unis de ne pas faire suffisamment contre le trafic de drogue.

Lutte anti-drogue: la Bolivie recherche l’aide de la Russie

Le gouvernement bolivien veut demander à la Russie de réaliser un accord de coopération dans le domaine de la lutte anti-drogue afin de remplacer l’aide apportée par les Etats-Unis, indique jeudi leresponsable des services anti-drogue, Felipe Caceres. M Caceres a ajouté que le gouvernement avait reçu une invitation pour "une prochaine visite en Russie" afin de "mettre sur pieds une convention bilatérale" en matiere de lutte anti-drogue. Le responsable a déclaré que cette coopération pouvait concerner la formation d’agents spécialisés pour combattre le trafic de stupéfiants et un soutien logistique en hélicoptères. Cette annonce intervient après la décision de Washington de placer la Bolivie sur une liste noire de pays qui ne mènent pas une lutte suffisante contre le trafic de drogue. La Bolivie craint que les Etats-Unis suppriment leurs aides en matière de de coopération et de lutte anti-drogue qui s’élèvent respectivement à 120 millions et à 30 millions de dollars. Le président Morales, un proche allié du président vénézuélien Hugo Chavez, a qualifié de "politique" la décision de Washington qui intervient quelques jours après l’expulsion de l’ambassadeur des Etat-Unis à La Paz, M. Philip Goldberg. Par contre la Russie a défendu rapidement le président socialiste bolivien en évoquant le côté "inacceptable" de n’importe quel "ingérence extérieure" dans les affaires de la Bolivie (10 millions d’habitants).

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