CANADA : Une ex-droguée canadienne poursuit son revendeur en justice et gagne

Dernière mise à jour le 26/07/2016


Au Canada, une fille demande 50 000$ de réparation à son dealers suite à une overdose…

Source : AFP
Date : 09/01/08 

Une jeune canadienne, qui avait failli mourir d’une surdose de la dangereuse drogue "crystal meth" a créé un précédent surprenant en remportant un procès au civil contre son fournisseur, a-t-elle indiqué mercredi. Un juge de la province de la Saskatchewan a attribué par défaut la victoire à la plaignante, Sandra Bergen, la semaine dernière en rejetant la défense du revendeur car celui-ci refusait de dévoiler la provenance de la drogue, selon les attendus du tribunal.

"J’étais furieuse contre le système de justice pénale car il n’y a pas eu d’enquête ni d’action (contre le revendeur), alors j’ai décidé d’essayer de lui faire rendre des comptes par une action au civil", a-t-elle expliqué dans un entretien téléphonique avec l’AFP. "J’ai intenté une action contre lui pour m’avoir vendu de la drogue et m’avoir rendue dépendante à un moment où j’étais vulnérable", a-t-elle ajouté, précisant que le revendeur, un ancien ami d’enfance, lui avait fourni pour la première fois de la drogue alors qu’elle avait 13 ans. Dans sa plainte, elle fait valoir que le revendeur, Clinton Davey, savait que la drogue était "dangereuse pour la santé et provoquait l’accoutumance", mais la lui avait quand même vendue pour gagner de l’argent.

La jeune femme, aujourd’hui âgée de 23 ans, avait été victime en mai 2004 d’une surdose de "crystal meth", une super amphétamine moins chère mais plus puissante que la cocaïne, qui avait failli la tuer et l’avait plongée dans le coma pendant 11 jours. "Ma victoire a créé un précédent légal (au Canada). Les gens peuvent maintenant attaquer leurs revendeurs de drogue", a-t-elle affirmé en citant son avocat. Le juge doit se prononcer ultérieurement sur d’éventuels dommages-intérêts. Le jeune femme réclame un dédommagement de 50.000 dollars. Dans sa défense, le revendeur arguait de son côté que Sandra Bergen avait consommé la drogue volontairement, en assumant ainsi les risques.

Laisser un commentaire