L’abus de santé nuit

Dernière mise à jour le 18/07/2016

Pour réduire ses dépenses de santé le gouvernement anglais encourage ses médecins à ne plu soigner…

 Source : Revue de presse de la MILDT du 22/05/2007

« L’abus de santé nuit », une chronique de Guy Konopniki dans MARIANNE.
Le chroniqueur qui affirme qu’en Grande Bretagne, selon une circulaire
du gouvernement de Tony Blair, la médecine n’est plus obligée de
soigner les affections contractées par des personnes ayant porté elles
mêmes atteinte à leur santé, estime que cette mesure vise en priorité
les fumeurs mais peut également concerner les consommateurs d’alcool et
logiquement toutes les personnes se mettant en danger de surcharge
pondérale. Assurant qu’en fait c’est surtout la lutte contre le tabac
que le gouvernement entend renforcer puisque qu’il est également
question d’interdire de fumer en voiture, même seul, le journaliste
avertit « n’allez pas croire que ces excès sont typiquement
britanniques, voire anglo-saxons » car si aux Etats-Unis un nouveau
code prévoit qu’au cinéma les acteurs ne devront plus se montrer avec
une cigarette,- alors que « la détention d’armes est une liberté
constitutionnelle » -, en France les séries télévisées appliquent déjà
le même principe puisque « seuls les méchants et à la rigueur les
paumés (…) consomment des substances nocives ». D’après Guy
Konopniki, « la chasse aux sorcières fumeuses est ouverte dans les
studios », sachant que « si les gens évitaient d’être malades, les
dépenses publiques en seraient considérablement réduites ». Le
chroniqueur qui juge « qu’étrangement l’obsession de la préservation de
la santé accompagne les politiques fondées sur l’éloge du risque en
économie », observe que « la protection passe pour une contrainte quand
elle est sociale » mais que « l’individu doit, lui, s’efforcer de ne
jamais de mettre en péril physique ». Après avoir évoqué le jogging du
Président de la République, un « bel exemple pour notre santé et celui
des comptes publics », le journaliste s’insurge « il nous faudra en
outre effectuer des mouvements grotesques en revêtant des oripeaux
malséants », pour conclure que « le mieux serait d’ailleurs de
n’accorder la prise en charge des soins qu’aux bien portants ayant tout
fait pour le demeurer ».

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