Mesure anti-alcool : l’happy hour menacé

Dernière mise à jour le 26/07/2016

La MILDT propose de mettre fin à l’Happy Hour…

Source : http://www.lepoint.fr/actualites-economie/mesure-anti-alcool-l-happy-hour-menace/916/0/246500
Date : 19-05-2008

Malheur à l’

happy hour
. Le gouvernement veut-il en finir avec la promotion des boissons
alcoolisées ? Veut-il aussi mettre un terme à la vente sans restriction
de bouteilles dans les boîtes de nuit ? Oui, si l’on en croit les
dernières propositions de la MILDT, Mission interministérielle de lutte
contre la drogue et la toxicomanie, comme le révèle

Le Parisien/Aujourd’hui en France

dans son édition de lundi.

Dans
une lettre de convocation adressée aux professionnels du secteur, la
mission se prépare à passer un nouveau palier en la matière. "Les
actions de prévention et d’éducation à la santé ne suffisant pas
infléchir ces tendances [l’alcoolisme persistant et les accidents,
NDLR] plusieurs propositions issues d’états généraux de l’alcool sont à
l’étude."

Les boîtes de nuit particulièrement ciblées

Des
mesures qui s’apparenteraient à une petite révolution dans les
consommations. La plus marquante concerne "l’interdiction de la
promotion des boissons alcoolisées par tarif incitatif dans les lieux
de vente et de consommation (happy hour, open bars)".

De
surcroît, la MILDT s’attaque aussi à la "vente à la bouteille des
boissons de groupes trois à cinq dans les établissements qui
bénéficient d’une autorisation de nuit". La vente à la bouteille étant
l’une des principales rentrées d’argent des discothèques, l’application
d’une telle mesure aurait des conséquences économiques sensibles.

Face
à cette salve de mesures contraignantes, le lobby des alcooliers
devrait se mobiliser sans compter. D’autant plus que la MILDT propose
carrément "l’augmentation des taxes sur les boissons alcooliques, en
fonction du degré", dont la TVA est fixée actuellement à 19,6 %.

Une "base de discussion"

Au ministère de la Santé, joint par lepoint.fr, on tient à souligner
que ce document, "extrait d’un ensemble", n’a "rien de confidentiel",
n’est qu’une "base de discussion" pour la MILDT et que "rien n’est
tranché".

Le président de cette dernière, Étienne Apaire,
confirme que le document, "adressé aux responsables de la filière
alcool, ne fait qu’évoquer des pistes", que les "discussions ont
commencé début mars" et qu’un "consensus se dessine progressivement sur
des mesures simples comme l’interdiction de la vente d’alcool aux
mineurs ou l’interdiction des parrainages de soirées".
"Si la consommation moyenne a baissé en France, les
rapports problématiques à l’alcool augmentent chez les jeunes, précise
Étienne Apaire au point.fr. Et les alcooliers ont conscience que le
binge-drinking, l’alcoolisation massive en soirée des jeunes, nuit à
l’image de convivialité qu’ils défendent, qui ne peut se satisfaire
d’excès."

 

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