Dernière mise à jour le 26/07/2016 <!– by Techno+ –>
La multiplication du contrôle social dans les espaces publiques favorise les soirées privées à domicile, une aubaine pour les dealers…
Source : Revue de presse de la MILDT du 16/04/2007
« Faites vous livrer du whisky en pleine nuit » titre LE PARISIEN de samedi
qui fait un point sur les sociétés spécialisées qui livrent des alcools
la nuit. Zoom sur une commande faite à une heure du matin par un jeune
homme. Une de ses amies explique « il ne restait plus que deux bouteilles de vodka pour une quarantaine d’invités. Parmi nous il y avait une dizaine de mineurs ».
D’après le journal, 45 minutes plus tard, le livreur apportait les
bouteilles fraîches sans aucune question sur l’âge, ni vérification
d’identité, or le jeune homme qui avait passé la commande n’avait que
15 ans. Quentin, 22 ans, créateur de l’une de ces sociétés, affirme « Chaque mois notre volume de ventes double. Il y a un potentiel énorme » et il ajoute « notre créneau c’est de commencer à livrer à la fermeture des Monoprix ».
Indiquant que le phénomène est arrivé d’Angleterre où les pubs ferment
tôt, le quotidien souligne qu’il est d’abord passé par la province
avant d’atteindre Paris où il a pour cible « Les Parisiens de 20 à 40 ans »
selon le créateur d’une autre société. Le journal qui relève que l’une
de ces entreprises livre parfois jusqu’à 50 bouteilles d’alcool fort
par nuit, ce qui est tout à fait légal puisque la loi permet jusqu’à 10
litres d’alcool fort par commande, relève que l’interdiction de vente
aux mineurs « s’applique évidemment mais reste difficile à contrôler ».
Quentin assure « nous avons déjà refusé des ventes, s’il y a un doute c’est non » mais il reconnaît aussi une part « d’incertitude »
sur la vérification de l’âge des clients. Une autre société affirme
pour sa part que le cas d’une vente à un mineur ne s’est encore jamais
produit. Indiquant que la licence de vente d’alcool à domicile est « assez facile à obtenir » selon les douanes, le Parisien rapporte que selon la préfecture la question de la vente à un mineur est un « sujet (…) délicat »
car un policier ne peut pas accompagner le livreur pour vérifier la
présence de mineurs. La direction de la prévention et de la protection
de la Mairie de Paris prévient pour sa part « C’est un phénomène nouveau. Il va falloir être vigilant ».