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Parler du shit à l’école ce n’est pas convaincre mais surtout faire réfléchir les jeunes…
Publié le 14-03-2007 07:22
En France, 800 000 personnes âgées de15 à 35 ans
consomment du cannabis au moins dix fois par
mois. Photo: rackam/sipa
"Ce n’est pas un colloque qui donne envie
d’arrêter. Moi, c’est le redoublement qui m’a
remotivée." Coline, 16 ans
Fais tourner? la parole. Mardi, au lycée
Paul-Bert (XIVe), le rectorat de Paris et
l’académie de médecine ont organisé un colloque
sur la lutte contre le cannabis dès l’école. Un
sujet évocateur pour certains élèves. "Je ne suis
plus trop étonné par ce qu’on me dit, j’en savais
déjà beaucoup, assure Martin, 16 ans et fumeur
régulier. J’ai moi-même pris conscience du
problème." Cet élève de seconde assure ne plus
consommer la journée. Seulement le soir, une fois
qu’il a fini de travailler ses cours.
En parler avec des adultes
Ces lycéens ont déjà tous entendu parler des
méfaits de cette drogue sur l’organisme. En
débattre avec des intervenants extérieurs à leur
établissement semble salvateur. "Quand un proche
ou un parent discute avec nous du cannabis, on le
prend sur le ton de la morale, on est sur le mode
de l’affrontement et on n’écoute pas, avoue
Clément, fumeur occasionnel. Là, la discussion
avec le pédopsychiatre était superintéressante."
Inattention, distraction, perte de repères,
désocialisation… les exemples de troubles liés
au "shit" ont rencontré un écho parmi les jeunes.
De là à dire stop au "pétard"… "Ce n’est pas un
colloque qui donne envie d’arrêter, estime
Coline, 16 ans, ex-consommatrice. Moi, c’est le
redoublement qui m’a remotivée. Je n’allais plus
en cours parce que j’étais trop déchirée.
Aujourd’hui, c’est fini, j’ai envie de réussir
mes études."
Pascal Dronne