Consentement

Qu’est-ce donc ?

Le consentement, c’est donner son accord pour une action. On retrouve la notion de consentement dans la plupart des actions de la vie à partir du moment où au moins 2 personnes sont concernées. L’événement dépend à la fois de toi et des autres personnes concernées. Le consentement c’est la rencontre (verbale ou non) de deux OUI francs et enthousiastes. Il doit être clair et compris par toutes les parties. Pense au CALIBRES :

• CLAIRE : AVOIR et DONNER toutes les informations nécessaires de façon transparente pour pouvoir se décider.
• AVANT, pas après. Pour cela, il est de la responsabilité de chacun·e de favoriser une bonne communication.
• LIBRE : Un OUI est valable seulement si il est donné sans pression, ni soumission (dynamique de pouvoir, pression de groupe, enjeux relationnels environnement incitatif, vulnérabilité chimique, etc.).
• INDIVIDUEL : Il t ’appartient, il n’y a QUE toi qui peut te prononcer. Le consentement se donne et se demande individuellement à chaque interaction, chaque individu.
• BIENVEILLANT : Il est donné ou reçu avec une posture de bienveillance avec toi -même et avec les autres.
  Ne te force à rien. Il faut apprendre à recevoir un refus aussi.
• RÉVOCABLE : Tu peux changer d’avis à n’importe quel moment, et autant de fois que tu veux. Tu peux vérifier régulièrement
  (verbalement ou non) si c’est toujours bon pour toi et pour l’autre.
• ENTHOUSIASTE : Sans doute et avec engouement, envie. Si tu ressens un “peut-être” c’est que c’est encore NON. Si tu ne sais
  pas, que tu n’es pas sûr·e de toi, c’est NON. Si tu te sens obligé·e alors c’est NON aussi.
• SPÉCIFIQUE : Il est propre à UNE action, à UN type d’interaction. Si c’est une nouvelle action ou une nouvelle interaction, on
  réitère la demande de consentement.

La teuf prône des valeurs de respect, de liberté et d’autogestion. Mais elle n’est pas à l’abri des problématiques systémiques que sont les violences sexistes et sexuelles (VSS). Personne n’est à l’abri (peu importe le genre) d’être auteur·ice d’une agression ou d’en subir une. Le consentement c’est l’affaire de tous·tes !

Et les produits dans tout ça ?

La consommation de produits peut jouer sur la perception du désir ou de l’envie, et donc altérer le consentement. Cela peut biaiser le désir et le consentement n’est plus éclairé. En teuf, c’est cet aspect “éclairé” qui sera sûrement le plus difficile à évaluer.

Si une personne est trop défoncée, elle est dans un état qu’on appelle “vulnérabilité chimique”. Ça n’est donc pas le moment d’entreprendre quelque chose. Le groupe doit être vigilant à sa sécurité. Profiter d’une personne dans un état second est inacceptable et passible de sanctions pénales.

Être à l’écoute de soi et de ses proches reste primordial. Si tu as un doute, demande et verbalise régulièrement. C’est le plus efficace pour t’assurer du consentement d’une personne.

Petit rappel : cela ne s’applique pas qu’à la sexualité, le consentement marche aussi pour les produits ! Donc soit vigilant·e à ne pas faire des vannes et/ou inciter une personne pour qu’elle consomme un produit, boive de l’alcool, etc. Veille bien à rester respectueux·se et empathique envers tes proches.

Céder n’est pas consentir

Un NON est un NON, il est primordial de le respecter et de ne pas essayer de le changer. Si ce NON change à cause de la pression, de l’emprise, le chantage, l’insistance ou la répétition, il ne deviendra jamais un OUI enthousiaste et l’acte ne sera pas consenti.
Respecter les limites des autres, c’est ne surtout pas chercher à les franchir, et encore moins en utilisant la pression ou la contrainte.

Le OUI doit venir uniquement de la personne concernée, qui est seul·e maître·sse de son corps et de ses choix. De plus, ce oui doit être clair : un “mouais”, un “je sais pas”, un “bof”, ou une absence de réponse ne sont pas un OUI.

Encore un rappel ! Tu ne vaux pas moins parce qu’une personne te dis dis NON. Elle ne dit peut être pas non que pour toi, elle n’a juste pas envie. Il peut y avoir plein de paramètres différents qui sont propres à la personne.

Comment te repérer ?

Tout le monde a ses propres limites, tu as les tiennes et elles sont légitimes. Tu as tout à fait le droit de ne pas être à l’aise avec certaines pratiques « normales » aux yeux de tout le monde (faire la bise, prendre une trace…).Certains comportements peuvent être déroutants lorsqu’on n’a pas l’habitude. Si tu as un doute sur ce que quelqu’un·e attend de toi, il est important de communiquer sur la situation et d’exprimer tes limites à l’autre.

Ne te sens jamais obligé·e de dire OUI. Ce n’est pas parce que tu as déjà dis OUI plus tôt que tu es OK pour tout.

Tu peux tout à fait changer d’avis, et il en va de même pour les autres. Un OUI est modifiable, et même révocable. C’est aussi le cas avec ton/ta partenaire !
Les injonctions sociales nous conditionnent souvent à être un mec viril ou une meuf sexy, qui a toujours envie de sexe. Cela reste des représentations et des clichés. Donc écoute toi et écoute l’autre. D’ailleurs à ce sujet, sache que la majorité des viols ont lieux au sein du couple et dans le cercle proche.

Personne n’a à se sentir obligé·e d’avoir du sexe. Ce n’est pas parce qu’on relationne avec une personne qu’elle a toujours envie de son·sa partenaire. Tu peux donner ta réponse plus tard, c’est toujours mieux de prendre le temps de réfléchir à sa manière de relationner que de donner une réponse hâtive.

Quelques exemples

Danser avec une personne ne veut pas forcément dire qu’elle désire plus.Vous vous embrassez avec une personne, elle peut refuser d’aller plus loin.

Une personne peut porter ce qu’elle veut comme fringue, s’habiller sexy et être avenante, cela ne veut pas dire qu’elle est disponible sexuellement.

Pratiquer une fellation ou un cunni n’oblige en rien à pratiquer une pénétration vaginale/anale.

Si tu n’as pas envie de consommer un produit, tu peux dire non. Tu peux trouver de la convivialité et la relation avec tes potes différemment !

A savoir : retirer un préservatif sans avertir la personne est une agression sexuelle.

Conseils pour réduire les risques

Pour te protéger :

1. Rappelle-toi que tu mérites le respect et que tu ne dois RIEN à personne. Par cela, questionne-toi sur tes envies, c’est la seule chose qui compte.
2. Si tu consommes, fais-le avec des gens de confiance et dans un cadre où tu te sens bien.
3. Si tu te sens en insécurité, interpelle des gens autour de toi.

Pour protéger les autres :

1. Assure-toi de la disponibilité de la personne avec qui tu es. Si tu as un doute, demande lui.
2. Respecte l’espace personnel de la personne.
3. Ne remets pas en question le consentement d’une personne : un NON est un NON.

Coordonnées utiles

• Violences Femmes Info 24h/24 7j/7 : 3919
  
• Urgence SMS au 114, pour personne malentendante
  
• Police : 17
  
• commentonsaime.fr Chat du lundi au jeudi de 10h à 00h et vendredi et samedi de 10h à 21h
  
• planning-familial.org
  
• Liste des lieux ressources en France ici

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