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Le Télégramme (Bretagne)
24h en Bretagne, samedi 25 juin 2005
Catherine Merrer
La deuxième affaire présentée au tribunal, hier après-midi, concerne des faits constatés sur le parking du teknival à Carnoët, dans la nuit de jeudi à vendredi. Un fourgon sert de lieu de revente pour des cachets d’ecstasy et de la cocaïne. Les deux jeunes prévenus viennent de Reims. L’un d’eux, âgé de 28 ans, a déjà été condamné plusieurs fois pour des actes de violence et, la semaine dernière, pour avoir jeté de la peinture sur la vitrine du magasin de sa belle-mère. Il a besoin d’argent pour la dédommager, la rave-party est un moyen facile. Il dit être arrivé sur le site avec 2.000 €, avoir acheté 400 cachets d‘ecstasy (800 € à l’achat, revendus 5 € pièce) et 25 g de cocaïne (1.200 € investis, revendue à 80 € le gramme).
« En quelques heures, on double l’investissement », fait remarquer le substitut du procureur qui réclame « des réponses rapides et fermes du parquet ». David Carlier a été condamné à deux ans de prison ferme. Brian Soltsysiak, décrit comme « un paumé », qui l’aidait à la revente pour un maigre bénéfice, 30 ans et casier judiciaire vierge, a écopé, lui, d’un an de prison. *Des mules, des fourmis*
Ils sont également interdits de séjour en Bretagne. Selon les termes du substitut du procureur, Béatrice Bréard, « la Bretagne est une terre d’accueil, mais pas pour les trafiquants en tous genres ».
« C’est un dossier facile pour le parquet, compte tenu du contexte », regrette l’avocat commis d’office dans les deux affaires, M e Le Dantec : « Qui dit rave-party dit drogue, qui dit drogue dit répression. Les gros trafiquants ne seront pas ici aujourd’hui, ce ne sont que des mules comme on dit dans leur jargon, des maillons faibles. »