Dernière mise à jour le 26/07/2016 <!– by Techno+ –>
Prison avec sursis et amendes pour les jeunes qui avaient détourné la campagne gouvernementale de prévention sur le Cannabis…
Source : AFP
Date : 04.09.08
Onze petits génies de l’informatique ont été condamnés jeudi à des peines mesurées, des amendes avec sursis pour la plupart, pour s’être amusés en 2005 à pirater des sites internet et tourner en dérision la campagne gouvernementale contre le cannabis sur le site même du ministère de la Santé.
Si le principal protagoniste, âgé de 25 ans au moment des faits, a été condamné à quatre mois de prison avec sursis, le tribunal correctionnel de Paris a condamné les dix autres à des peines d’amende avec sursis allant de 1.000 à 3.000 euros.
Le 2 février 2005, le texte suivant était soudainement apparu sur le site de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt): "Le cannabis, j’en ai fumé. Je préconise une prise intensive, au minimum deux fois par jour pour essayer de se sentir bien dans un monde dirigé par nos chers technocrates". Loin d’y voir un canular, la Mildt avait porté plainte et une information judiciaire avait été ouverte en avril 2005, menant deux mois plus tard à l’interpellation de onze majeurs, âgés de 18 à 29 ans, et de trois mineurs dont les cas ont été disjoints.
L’enquête avait permis de mettre en évidence que ces jeunes internautes appartenaient pour la plupart à un groupe de discussion baptisé OWNZ, où ils échangeaient des connaissances techniques et discutaient assidûment de piratage. Si l’attaque contre la Mildt constituait le coeur du dossier, certains étaient également poursuivis pour avoir piraté des dizaines d’autres sites: celui de Partouche Casino, du GIGN, de HEC, des restaurants Hippopotamus ou encore de la cour d’appel de Paris.
Lors de l’audience des 3 et 4 juillet, les jeunes prévenus avaient assuré s’être laissé emporter par le goût du "jeu". Les trois plus directement concernés par l’attaque sur le site de la Mildt ont également été reconnus coupables de provocation à l’usage du cannabis. A l’audience, le ministère public s’était montré d’autant plus virulent que le principal responsable était, au moment des faits, développeur informatique au sein des services de police. Il avait requis des peines allant du travail d’intérêt général à deux mois de prison ferme.