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La mise en oeuvre du dépistage salivaire des stupéfiants durera jusqu’au 15 septembre…
Source : Revue de presse de la MILDT du 19/06/2007
Tests salivaires de détection des stupéfiants
L’AFP, LE FIGARO et LE PARISIEN font état de la campagne de dépistage salivaire des drogues lancée par Michèle Alliot-Marie, ministre de l’intérieur.
Indiquant que la ministre a lancé hier cette campagne à Saint Ouen L’Aumône, l’AFP souligne que l’objectif
du gouvernement est de généraliser les dépistages de drogues au volant
en remplaçant dès début 2008, les tests urinaires par un dispositif
plus léger. D’après l’agence, policiers et gendarmes
vont donc expérimenter cet été trois types de tests avant de lancer un
appel d’offre en septembre s’ils sont concluants. L’agence qui observe
que comme le test urinaire, le test salivaire, s’il s’avère positif,
sera suivi d’une deuxième analyse, sanguine, rapporte qu’en lançant
cette campagne la ministre souhaite « attirer l’attention des automobilistes sur le risque que fait courir la consommation » de drogue et « montrer que la police se modernise pour répondre aux nouveaux types de risques ». Précisant que d’après Michèle Alliot- Marie, 560 décès sur les routes en 2006 ont eu pour origine des « conducteurs sous l’emprise de stupéfiants ou de médicaments »,
l’agence relève que sur 21 000 tests urinaires réalisés sur des
automobilistes impliqués dans un accident ou dont le comportement
paraissait trouble, 10 000 se sont révélés positifs. Le commissaire
Olivier Fohanno, chargé de mener la campagne d’expérimentation, a
indiqué que la France serait le premier pays du monde a déployer un tel
dépistage au niveau national si les tests sont concluants et il a
expliqué qu’il était beaucoup plus « compliqué de détecter de la drogue que de l’alcool chez un automobiliste ».
L’agence informe que cette campagne sera menée cet été dans dix villes
(Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Strasbourg, Rennes,
Montpellier, Lille, Nice) et dans trois régions (Pays de Loire, Centre,
Lorraine).
« Alliot- Marie lance le dépistage salivaire des drogues » titre LE FIGARO
qui affirme qu’à terme « ce sont 100 000 contrôles annuels qui
pourraient être pratiqués ». Gros plan sur un gendarme qui sous le
regard de Michèle Alliot- Marie « dépose un peu de salive sur une
languette avant de mélanger l’échantillon ainsi recueilli avec un
produit chimique », sachant que « trois minutes après, le test, capable
en théorie de détecter le cannabis, la cocaïne, l’ecstasy, les
amphétamines et les opiacées… s’est révélé négatif ». Le journal qui
souligne que trois produits concurrents seront mis à l’épreuve dans dix
villes et trois régions, précise que dans les prochaines semaines cette
évaluation sera réalisée sur des automobilistes volontaires qui auront
préalablement été confondus par le dépistage urinaire, étape à l’issue
de laquelle le test salivaire obtenant les résultats les plus proches
des tests sanguins devrait être retenu. Le Figaro rappelle qu’en 2005,
l’étude SAM (stupéfiants et accidents de la route) avait estimé à 230
le nombre de personnes tuées chaque année dans un accident de la route
lié à la consommation de stupéfiants, la moitié ayant moins de 25 ans.
D’après le quotidien, la population jeune conduisant sous l’emprise de
stupéfiants augmente le week-end, avec les vendredis et samedis soirs,
35% de jeunes conducteurs qui prennent le volant sous l’emprise de la
drogue ou de l’alcool.
LE PARISIEN annonce que « Le dépistage de la drogue par la salive (est) à l’essai tout l’été »
et que « contrôler la drogue au volant sera bientôt aussi simple que
vérifier l’alcoolémie ou lire un test de grossesse ». Le journal qui
évoque la présence de Michèle Alliot-Marie lors du lancement de la
campagne, précise que le test permettra non seulement de détecter les
drogues mais aussi « certains médicaments qui ont des répercussions
graves sur le comportement au volant ». D’après le quotidien, la
ministre qui met « la dangerosité de la drogue au volant au même niveau
que l’alcool », vise "particulièrement le cannabis, produit stupéfiant
le plus consommé" , un danger dont « un certain nombre de jeunes ne se rendent pas compte ».
Revenant sur les zones d’expérimentation, le « progrès notable » que
représentent ces tests par rapport au test urinaire et la méthodologie
qui sera employée, le Parisien souligne qu’hier « ce nouveau procédé
n’a toutefois pas permis de déceler de stupéfiants chez aucun
automobiliste ».