Dernière mise à jour le 26/07/2016 <!– by Techno+ –>
Depuis deux ans, les usagers, les consommateurs, les toxicomanes… et tous ceux que ça intéresse, ont la possibilité de se rencontrer et d’échanger des idées concernant les drogues, la manière d’en prendre, de ne plus en prendre ou d’en reprendre encore, tout cela en réduisant les risques. Ça s’appelait les États généraux des usagers de substitution (Égus) I et II ça va s’appeler les États généraux des usagers de substances licites ou illicites (Égus) III. |
Ces Égus III, qui se tiendront le 11 octobre, se
dérouleront dans le cadre des premières Rencontres nationales de la
réduction des risques organisées à Bobigny par l’Association Française
de réduction des Risques (AFR) les 12 et 13 octobre 2006.
L’Autosupport des usagers de drogues (Asud) propose cette année de
travailler autour de 4 thèmes de réflexion :
1) Cannabis et RdR, un mariage impossible ?Un
débat qui doit faire émerger la spécificité du cannabis, et poser la
question de son statut de drogue. Si certains milieux
antiprohibitionistes soutiennent l’idée que les principaux problèmes
sanitaires posés par le cannabis sont quasi exclusivement dus à son
caractère illicite, depuis quelques mois, un effort important est
fourni par les pouvoirs publics pour favoriser l’ouverture de
consultations cannabis dans les centres d’accueil. Cette offre de soins
est-elle en accord avec la demande des usagers ?
Un ou plusieurs usagers de cannabis seront invités à dialoguer avec un
représentant de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue
et la toxicomanie (Mildt), un professionnel de santé ou un travailleur
social exerçant dans une consultation cannabis. Des exemples concrets
seront évoqués. Nous souhaitons que les usagers, les associations de
RdR et les professionnels de santé s’associent pour définir enfin les
principes d’une réduction des risques pragmatique et efficace du
produit illicite le plus consommé en France et dans le monde.
2) Les usagères de drogues sont-elles discriminées en tant que femmes ou en tant que « droguées » ?La
société regarde l’es usagers de drogues de travers, on le sait. Mais
lorsque les drogués sont des mères ou des compagnes, le regard social
n’est-il pas plus implacable encore ? Pire la discrimination qui frappe
les « toxico » hommes ne les rend-elle pas encore plus machistes que
les autres hommes?
3) Les conseils de la vie sociale, un espace de revendication possibleLes
premières expériences de conseils de la vie sociale vont pouvoir
profiter de la tribune des Égus. Il s’agit de mettre en exergue
certains aspects de la confrontation usagers/soignants, et les
solutions mises en pratique qui nous paraissent originales, innovantes
et significatives.
4) Pharmaciens et usagers : quels droits et quels devoirs réciproques ?
Générique ou princeps, quels sont les droits des usagers ? Le refus de
délivrer un médicament de substitution est-il un délit ? Le dialogue
pharmaciens/ usagers passe par la reconnaissance et la délimitation du
rôle de chacun, d’un point de vue thérapeutique, mais aussi sur le
terrain réglementaire. Une professionnelle, responsable d’officine dans
l’Hérault, viendra nous parler des expériences très enrichissantes
qu’elle a faites en 10 ans d’échanges avec les usagers de drogues. A
l’inverse, une typologie de tous les conflits potentiels sera faite à
l’appui de plusieurs témoignages d’usagers. Si vous êtes concernés par
l’une ou l’autre de ces situations, rendez-vous le 11 octobre à
Bobigny.
Comme lors des précédents Égus, la langue de bois est strictement prohibée !
Fabrice Olivet
La coordination des EGUS est également responsable des 1ères Rencontres Nationales de la Réduction des Risques
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et le renvoyer par mail à :
rencontres-nationales@neuf.fr
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