Dernière mise à jour le 26/07/2016 <!– by Techno+ –>
L’histoire de la Réduction des Risques
liés à l’usage des drogues est une succession de combats d’idées et
d’actions militantes menées à différents niveau par des professionnels
de santé, des élus, des associations mais par dessus tout par des
usagers de drogues et leur entourage. Le principe qui veut que les
bénéficiaires des actions de santé publique participent à leur
élaboration marque un changement important du statut de l’usager de
drogue(s) : de criminel, il devient un usager du système de santé et en
ce sens on lui reconnaît une expertise sur sa propre santé.
Ce
combat pour un tel changement s’est toujours heurté à la vision moraliste
du drogué, celui qui prend de LA Drogue, fortement marginalisée et stérotypée par l’opinion publique. Pour
amener ce changement au sein de la population dans son ensemble, les
militants de la première heure de la Réduction des Risques liés à
l’usage de drogues, ont trouvé un soutien courageux et efficace de la
part de Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la
Toxicomanie (MILDT) dès sa création en 1999. En effet, ce service qui dépend directement du
premier ministre a décidé en 1999 d’inclure l’alcool et le tabac dans
ses campagnes d’information sur les drogues. En mettant, ainsi sur un
même plan des substances licites et illicites, leur modes de
consommation et leurs risques pour la santé, la MILDT a permis de
rapprocher dans l’opinion publique le statut des usagers de ces
substances et donc de modifier le regard des uns sur les autres.
Autrement dit les problèmes d’une personne dépendante à l’alcool et
ceux d’une personne dépendante à la cocaïne ne sont pas si éloignés et
de ce fait la différenciation "malade" d’un coté et "criminel" de
l’autre s’estompe.
Après ces années
de militance et d’expérimentation de cette nouvelle politique publique
de santé, une loi est venue en août 2004 enterrinée ce nouveaux
paradigme dans lequel les consommateurs de drogues sont reconnus comme
acteurs et bénéficiaire du système de santé. C’est dans ce contexte,
légal à présent, que Techno+ agit.
Malgrè
cela et les bons résultats de cette politique, une poignée d’opposants
ne cessent de remettre en cause ces acquis. En janvier dernier, un
groupe de députés majoritairement de droite, à signé un texte mettent
en cause la politique menée en ce sens par la MILDT et notamment les
actions des associations les plus représentatives de son application :
l’Auto-Support des Usagers de Drogues (ASUD) et Techno+ !
Lors de notre procès
concernant nos flyers de prévention des risques, les 2 représentants
successifs de la MILDT, Mme Maestracci et M. Jayle, nous ont apporté
leur total soutien. Aujourd’hui, et bien que nous ne soyons pas
subventionnés par la MILDT, c’est à Techno+, de soutenir cette
institution dans l’attaque dont elle fait l’objet.
{mospagebreak titre=la lettre des députés}
La lettre qui suit a été envoyée au premier ministre, Dominique de Villepin puis a été reprise dans la presse :
Paris, le 25 janvier 2006
Monsieur le Premier ministre, Au cours de ces quinze dernières années, les Français ont assisté avec angoisse à la progression de la consommation de drogue chez les adolescents, fléau qui menace au quotidien l’avenir de leurs enfants. Avec consternation, les parents ont découvert que la France détient le triste record d’être le premier pays européen en matière de consommation de drogues par les jeunes. Avec courage, ces parents que nous rencontrons tous les jours ne cessent de nous rappeler leur opposition à toute politique de banalisation de la drogue. Or les Français constatent que les pouvoirs publics, particulièrement la mission ministérielle en charge de la lutte contre la toxicomanie, mènent une politique de gestion de la toxicomanie, au prétexte de la réduction des risques. Déjà en octobre 2001, le sénateur Roland du Luart, alors rapporteur de la commission sénatoriale sur la politique de la Mildt, dénonçait les dérives de celle-ci, dans son rapport intitulé "Que fait la Mildt de son argent ?". Roland du Luart critiquait sévèrement la politique de banalisation de la consommation de drogues. Il s’interrogeait également sur les alliances que la Mildt développait avec les associations revendiquant la légalisation des drogues, telles ASUD et Technoplus, ou bien le maintien dans une toxicomanie supposée "plus propre", telle SOS Drogue International. L’Inspection générale des Affaires sanitaires et sociales relevait également "une opacité, un manque de transparence dans la gestion" de cette dernière association, s’interrogeant sur "ses méthodes et motivations". Toutefois, les mises en garde du Sénat et de l’IGASS ont été ignorées. Nommé en septembre 2001, le nouveau président de la Mildt a poursuivi la politique de son prédécesseur. Les stratégies de banalisation des drogues et d’apprentissage à se droguer "proprement" étant mises en ?uvre, le président de la Mildt a franchi une nouvelle étape. Dans le rapport confidentiel qu’il remettait à M. Jean-Pierre Raffarin alors Premier ministre, le 17 mars 2003, il recommandait la création de salles de distribution d’héroïne au nom, une fois encore, du dogme de la "réduction" des risques. La mobilisation de l’association Parents contre la Drogue (ex : France Sans Drogue) devait suspendre ce processus. Le président de la Mildt n’en réitérait pas moins sa demande lors de la conférence organisée le 26 novembre 2004 par l’association SOS-Drogue international, ainsi que lors des réunions des responsables européens de la lutte contre la drogue, à la consternation de ces derniers. Pire encore, des associations financées par le ministère de la Santé et la Mildt distribuent des kits pour se "droguer propre" ainsi que de flyers détaillant les différentes étapes pour consommer "proprement" l’héroïne et la cocaïne à des adolescents non toxicomanes dans des lieux festifs et des établissements scolaires ! Aussi, en tant qu’élus du peuple et en tant que responsables associatifs, nous partageons la profonde indignation de nos concitoyens ainsi que leur détermination à ne pas laisser l’avenir de leurs enfants se désagréger du fait d’une simple politique de gestion de la toxicomanie. Les drogues sont dangereuses pour notre jeunesse, pour les familles, pour notre société qu’elles fragilisent, blessent et fracturent. Parce que les décisions d’aujourd’hui forgent le visage de la France de demain, il est de notre devoir d’agir pour que la volonté et le bon sens de nos concitoyens prévalent sur toute considération partisane. Nous condamnons cette dérive de la politique de la prévention des risques et nous demandons la création d’une commission d’enquête parlementaire procédant à une enquête sur l’utilisation des fonds de la Mildt et les subventions allouées à des associations présentant sous un jour favorable les drogues. De plus, partageant avec le président de la République la volonté de protéger la jeunesse de notre pays des ravages de la drogue, nous sollicitons du chef de l’État qu’il déclare l’année 2006 l’année de la lutte contre la toxicomanie. Nous souhaiterions également qu’il soit répondu aux nombreuses questions qui ont été posées lors du débat sans vote qui s’est tenu sur ce sujet à l’Assemblée nationale le 14 avril dernier. Ainsi, il avait été évoqué : – Le renforcement de la prévention dans les établissements scolaires : la loi du 9 août 2004 rend obligatoire une séance annuelle sur ces sujets dans les collèges et lycées. L’expérimentation s’est déroulée dans plusieurs académies. Ce dispositif sera-t-il généralisé ? – Par la Loi Gayssot de 1999, l’OFDT et l’INSERM avaient été saisies d’une étude : Quand peut on enfin espérer connaître les conclusions ? – L’article 12 de la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique prévoit que les actions de réduction des risques sont conduites selon les orientations définies par un document national de référence approuvé par décret. Quel est-il ? – Il avait été annoncé le développement de communautés thérapeutiques, structures sans substitution, à l’image de celles qui existent dans plusieurs pays européens. Il s’agit de structures sans drogues, ni médicaments de substitution. Il avait été annoncé que trois d’entre elles seraient créées d’ici à la fin de l’année 2005 grâce au financement de la Mildt. Est-ce le cas ? – La Mildt et les ministères régaliens devaient également mettre en ?uvre des actions de communication pour rappeler le caractère illicite des stupéfiants. Sont-elles en place ? – Concernant les subventions, l’État doit exercer un contrôle à la fois sur l’utilisation des fonds qu’il alloue et sur la politique qui est effectivement menée sur le terrain. Il ne peut déléguer certaines de ses prérogatives à des associations que si l’action qu’elles exercent est conforme à la politique pénale. Ce principe de base est-il vraiment vérifié ? – Le secrétaire d’État à la Santé avait annoncé que la direction générale de la Santé avait commencé en 2004 à faire réaliser par un cabinet spécialisé un audit de la Mildt et des associations qu’elle a subventionnées. Ces audits devaient être poursuivis dans le cadre d’un programme triennal. Qu’en est-il ? Nous savons, Monsieur le Premier ministre que vous êtes très vigilant sur ces questions de toxicomanie. Nous vous remercions très sincèrement pour l’attention que vous porterez à ce courrier cosigné à ce jour par 85 députés dont la liste est jointe. Nous vous prions de croire, Monsieur le Premier ministre, à l’expression de notre haute considération.
Jean-Paul GARRAUD LES DEPUTES SIGNATAIRES M. Jean-Claude Abrioux, UMP Seine-Saint-Denis M. Alfred Almont, UMP |
{mospagebreak titre=Réponse
de Spiritek (Région Nord)}
Réponse
de Spiritek (Région Nord)
Lille Réponse Madame, L’association Pour C’est En Dans
C’est
La
La
Sur
L’association
Nous
Vous
Pour Le
Directeur, Ugo D’ALESSANDRO |
{mospagebreak titre=Réaction de la Mairie de Paris}
Paris,
le 1er février 2006
COMMUNIQUÉ
DE PRESSE
d’Alain
Lhostis, adjoint chargé de la santé et des relations
avec l’AP-HP
Prévention
des toxicomanies :
mise en cause de la
politique de réduction des risques
Un
groupe de députés de droite parmi lesquels figurent
deux députés parisiens Claude Goasguen et Bernard Debré
viennent de demander la constitution d’une commission d’enquête
parlementaire sur la Mission interministérielle de lutte
contre la drogue et les toxicomanies (MILDT) et sur certaines
associations de lutte contre le drogue.
En
ligne de mire de ces députés : la politique de
réduction des risques qu’ils accusent d’être « une
politique de gestion de la toxicomanie » et les
associations qui présenteraient les drogues « sous
un jour favorable ».
Cette
croisade contre la politique mise en place depuis vingt ans dans
notre pays, fait fi des résultats remarquables de cette
politique : chute des décès par overdoses (divisés
par 5 entre 1994 et 2002), diminution spectaculaire des
contaminations VIH/sida chez les usagers de drogue par voie
intraveineuse ( 2% des infections), meilleure qualité de vie
et réinsertion réussie pour les personnes bénéficiant
de la substitution.
Voilà
le bilan de vingt ans de politique de réduction des risques
sanitaires et sociaux.
Cette
politique n’a jamais été synonyme de banalisation des
drogues et de leur consommation. Affirmer le contraire c’est
intenter un mauvais procès. Le procédé n’est
pas nouveau : déjà au moment où Michèle
Barzach, ministre de la Santé décidait de la vente
libre des seringues pour stopper la contamination au VIH chez les
usagers, les voix n’ont pas manqué de s’élever pour
voir dans cette décision un encouragement à se droguer.
Au moment où Simone Veil, ministre de la santé,
décidait des programmes de substitution, il fut aussi question
de « dealers en blouses blanches ».
Lutter
contre les drogues et les toxicomanies, c’est tout à la
fois, réprimer les trafics, prévenir les usages,
réduire les risques sanitaires et sociaux et prendre en charge
les usagers.
Pour
sa part, la municipalité parisienne s’inscrit dans cette
démarche.
C’est
d’ailleurs dans cet esprit qu’elle travaille de concert avec les
services déconcentrés de l’Etat, de la MILDT et des
départements voisins à la mise en place du plan crack
pour le nord est parisien. C’est aussi cette démarche qui
l’anime dans le travail de réflexion sur les actions de
sensibilisation à mener auprès des jeunes, au regard
des résultats de l’enquête ESCAPAD sur les usages
largement répandus des consommations de tabac, d’alcool, de
cannabis, voire les poppers et autres produits psychoactifs qui
touchent un jeune parisien sur deux à 17ans.
Contact
presse
Jérôme
Girard : 01 42 76 49 61
{mospagebreak titre=Réponse de Jean-Marc Priez}
Réponse
de Jean-Marc Priez
Paris, Lettre Mesdames, Cela Mais C’est A L’autre La Bien Jean |
{mospagebreak titre=Réponse commune de sympatisants}
Réponse
d’un collectif de sympatisants
le
3 février.
Le
samedi 28 janvier, 78 députés de la majorité ont
demandé la création d’une commission d’enquête
parlementaire sur la MILDT et certaines associations de lutte contre
les toxicomanies.
Des
membres de différentes associations d’information, prévention
et réduction des risques, après concertation ont décidé
de s’associer dans un refus commun de cette proposition.
Développer
l’information, la prévention et la veille dans le domaine
des toxicomanies est une nécessité qui ne peut plus
être contestée au regard des résultats obtenus
partout en Europe.
La
politique de réduction les risques a démontré
qu’elle était indispensable, car elle permet de maîtriser,
avec de modestes moyens, les dérives dues aux usages
incontrôlés et à l’absence de suivi dans la
prise en charge des usagers.
Si
le nombre d’overdoses est aussi infime, c’est uniquement grâce
à la réduction des risques
Il
est donc important d’arrêter une fois pour toute cette
politique du scandale développée par certains de nos
élus, visant à remettre en question jusqu’au
bien-fondé de la MILDT et de son action en se substituant aux
professionnels de santé.
Que
l’année 2006 soit celle de la lutte contre les addictions
est en soi positif, mais ce sujet épineux demande davantage de
réserves et de concertations.
Afin
que les acquis en matière de veille sanitaire, d’information
et de dialogue ne soient pas réduits à néant,
nous souhaitons affirmer la force et la nécessité de
notre engagement dans un objectif commun à l’ensemble des
associations et des structures impliquées.
L’objectif
de tous est clair : la baisse des usages problématiques
et abusifs.
Sur
ce point, chaque jour des victoires sont remportées par ces
mêmes associations.
Nous
souhaitons que la politique de réduction des risques mise en
oeuvre par la MILDT soit reconnue pour sa pertinence et nous
attendons de l’Etat Français qu’il continue à
respecter et encourager les initiatives en matière de
réduction des risques.
{mospagebreak titre=Réaction de l’ANIT}
Communiqué
de presse de l’ANIT
Réduire
les risques n’est pas augmenter l’usage
A
propos d’une commission d’enquête parlementaire
Communiqué
de presse de l’ANIT – Jean-Pierre COUTERON, Président de
l’ANIT – 7 fev 2006
78
députés demandent l’ouverture d’une commission
d’enquête parlementaire visant l’utilisation des budgets de la
MILDT. L’argument central de cette interpellation est le financement
par la MILDT d’associations qui par leur orientation en faveur de la
Réduction Des Risques, favoriseraient l’usage de drogues.
S’il
n’est nullement question de contester le rôle des
parlementaires dans le contrôle de l’utilisation des fonds
publics, leur remise en cause des politiques de soin repose sur une
dangereuse confusion. Car il y a bien confusion à ne pas
distinguer ce qui relève de la réduction des risques,
ce qui relève de la prévention et ce qui relève
du soin.
Les
acquis de la réduction des risques sont certains, diminution
des overdoses, réponse adaptée tant à l’épidémie
de SIDA qu’à celle du VHC, contact plus précoce avec
les plus exclus des usagers et donc diminution de la criminalité.
S’il nous paraît difficile de l’attribuer à tel ou tel
versant des actions de la RDR, c’est bien à cette politique
dans son ensemble que ces progrès sont dus. Elle ne saurait
donc raisonnablement être remise en cause, et notamment en
menaçant des associations qui se sont historiquement
mobilisées pour en défendre les apports.
Il
est nécessaire que la société envoie des
messages pour prévenir la consommation de substance. Mais
lorsque ces consommations existent, il est tout aussi nécessaire
d’éviter qu’elles aient les conséquences les plus
dramatiques. C’est cela qui rend non seulement légitime mais
indispensable sur le plan de la santé publique que l’on
délivre des seringues gratuitement. Ce qui garantit que ces
messages ne sont pas incitatifs à la consommation, c’est leur
inscription dans une politique de santé et c’est précisément
pourquoi les pouvoirs publics doivent soutenir, encadrer et suivre
ces actions. C’est ce principe que les députés avaient
adopté lors d’un précédent débat.
Pour
autant, ce débat peut se poursuivre si nous voulons éviter
un rejet de ces politiques, lié à l’incompréhension
d’une partie de la population. Chacun peut réfléchir à
des adaptations, des évolutions pour mieux en établir
les bases et en limiter les éventuels dérapages. C’est
donc par une politique globale d’accès aux traitements de
substitution, inscrite dans une pluralité de réponses
que cet objectif sera le mieux atteint. La place de l’abstinence, le
rôle possible des communautés thérapeutique
qu’évoquent au détour d’une phrase nos députés
demandent le même effort de définition pour qu’elles
puissent prendre place dans ce dispositif.
Dans
l’étonnante introduction de leur demande, ces députés
se réfèrent à une augmentation de "l’usage
de drogue", évoquant une première place de la
France, et attribuent à la politique de réduction des
risques la responsabilité de cet état de fait.
Surprenante confusion vraiment, car il semble que ce soit "l’usage
de cannabis" qui se cache derrière les termes "d’usage
de drogue", et c’est donc son augmentation qui provoquerait la
mobilisation parentale, étrangement attribuée à
la seule association "Parents contre la drogue".
La
politique de Réduction des Risques serait donc responsable de
l’usage de cannabis !
Il
faut dénoncer cet amalgame, et nous soutenons que le travail
fait auprès des usagers dans les boutiques, par exemple,
visant une meilleure prise en charge de leur santé par le
conseil, l’orientation, l’accès aux seringues propres, n’a
aucune conséquence sur l’augmentation de l’usage de cannabis
chez les 14-15 ans, mettant cet usage à la hauteur de celui de
l’alcool. Ni en France, ni au niveau européen, un lien de
causalité entre réduction des risques et usage de
cannabis chez les adolescents ne peut être affirmé. Il
faut chercher d’autres causes à cette situation et développer
des actions et des programmes adéquats, tant en matière
de prévention que de soins.
Cette
erreur de perspective attribuable à une connaissance partielle
ou partiale du dossier, pourrait faire sourire, si effectivement, et
en cela nous sommes d’accord avec les auteurs de la lettre, la
question n’était grave pour de très nombreuses
familles.
L’ANIT
s’est pleinement engagée pour chercher des réponses à
cette progression des usages de cannabis, mais aussi d’alcool et
d’autres substances.
Nous
n’avons pas cessé d’interpeller les pouvoirs publics quant à
ces usages, en soulignant qu’ils étaient plus nombreux, avec
des produits plus forts, concernant un public plus jeune…
C’est
pour cela que de très nombreux Centres de Soins spécialisés
ont développé, la plus part en lien avec le programme
de la MILDT, d’autres sur des modèles originaux, des
consultations spécialement orientées vers ces publics.
Une
campagne d’information, insuffisante certainement, a été
faite. D’autres sont en préparation.
Là
encore, le débat reste nécessaire. Partageant certains
des objectifs du plan quinquennal, nous sommes en discussion sur
d’autres. Les programmes de prévention, le rôle dans ce
dispositif des CIRDD, la notion de partenaires de proximité
pour entretenir au quotidien un accompagnement éducatif, et
non simplement informatif, des actions visant à "structurer"
et renforcer les capacités de décision des adolescents,
tout cela peut se débattre. Tout cela doit se débattre
! Mais pas dans une confusion polémique qui nuit à la
cohérence des discours !
Puisque
nos représentants appellent à une année 2006
faisant de la toxicomanie une grande cause nationale, mobilisons nous
pour que celle ci s’élève à la hauteur des
enjeux. Il est à la fois possible d’agir contre l’usage de
substances psychoactives chez les adolescents, et de développer
une politique de réduction des risques efficace. Les
associations d’usagers ou de santé communautaire ont un rôle
à jouer auprès des publics concernés qu’aucune
autre association ne peut mener à leur place. Il serait
parfaitement contre-productif pour l’accès aux soins et pour
la santé publique, de rejeter ces associations dans la
clandestinité et le silence comme le réclament les
députés. Il faut au contraire travailler avec elles
pour qu’elles s’inscrivent dans une politique générale
qui vise à faire diminuer la consommation et à en
réduire les dommages sanitaires et sociaux. C’est la société
dans son ensemble qui en sera aidée.
{mospagebreak titre=Réponse d’ASUD}
Contre
les soixante-dix-huit parlementaires par ASUD
Pour
le soutien à ASUD et à Techno+
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