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Les autorités sanitaires françaises s’alarme de la consommation d’héroïne en France…
Source : Ministère de la santé
Date : 04-08-2008
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Les systèmes d’observation relatifs aux drogues et à leurs usages en
France font apparaître plusieurs tendances alarmantes concernant
l’héroïne. En effet, divers éléments témoignent d’évolutions
inquiétantes quant à son utilisation et à la perception de sa
dangerosité.
Ces éléments sont développés dans les deux derniers rapports du dispositif TREND (Tendances récentes et nouvelles drogues) de l’OFDT à partir d’une diversité de sources de données dont certaines sont issues de l’Afssaps et de l’InVS : Il est constaté :
- Une augmentation continue de la consommation,
non seulement parmi les personnes habituellement usagères d’opiacés
mais aussi, parmi des populations peu familières de ces produits. Ces
consommateurs sont majoritairement jeunes et plutôt insérés
socialement.
- Des modes d’usage plus variés et plus complexes :
l’usage par voie nasale (sniff) apparaît aujourd’hui en nette
augmentation, avec une poly-consommation (usage de plusieurs produits
en association ou successivement) très fréquente. Cependant, le recours
à l’injection intraveineuse et sous-cutanée particulièrement à risque
(transmissions virales telles que VIH et hépatites, endocardite
bactérienne, candidose, etc.) existe toujours, avec une proportion
importante de réutilisation de la seringue, de partage de celle-ci
ainsi que du petit matériel (cupule, eau, coton….). (Etude Coquelicot, InVS-ANRS, 2004)
- Une banalisation croissante
du produit essentiellement en milieu festif « techno » où son usage est
de plus en plus accepté et visible, sans perception réelle de sa
dangerosité. Dans ce milieu, certains usagers consommeraient l’héroïne
pour « gérer la descente » (fin des effets) des stimulants, mais aussi
pour rechercher ses effets spécifiques (« flash »).
Au
moins un quart des personnes qui fréquentent le milieu festif
« techno » alternatif ou commercial a expérimenté l’héroïne. Près d’une
sur 10 en a pris au cours du mois précédent (Enquête dite « quanti festif, OFDT / GVRS, publiée en 2007)
- Enfin, un manque de connaissance des nouveaux usagers quant aux risques encourus
, aux pratiques de réduction des risques et, parfois à la nature même
du produit consommé (celui-ci circulant parfois sous d’autres noms,
notamment le terme « rabla »), ces jeunes usagers n’étant
majoritairement pas en contact avec des dispositifs de réduction des
risques.
L’ensemble de ces facteurs pourrait avoir des conséquences graves sur
la santé des usagers, y compris sur le risque d’augmentation du nombre
de décès, notamment par surdose. L’exemple récent de la circulation
d’héroïne très concentrée à l’origine d’un décès en Seine Saint-Denis
constitue un facteur de risque supplémentaire. Le risque d’augmentation
du nombre de décès ne pourra cependant être confirmé qu’ultérieurement
par une analyse spécifique des données de mortalité lié e s à l’usage
de drogues , sur lequel une étude est en cours.
Les autorités sanitaires, la DGS, l’Afssaps et l’InVS ainsi que la
MILDT et l’OFDT tiennent à rappeler les dangers inhérents à la
consommation d’héroïne et d’autres opiacés. En effet, quelle que soit
la voie d’administration (injection ou sniff), la consommation de ces
substances, seules ou en association avec d’autres drogues, en
particulier la cocaïne, peut être mortelle.
Contacts presse :
OFDT :
julie-emilie.ades@ofdt.fr – 01 41 62 77 46
MILDT :
nathalie.bobichon@mildt.premier-ministre.gouv.fr – 01 44 63 20 57
Afssaps :
Magali Rodde :tel : 01 55 87 30 22 – email : presse@afssaps.sante.fr
Invs :
i.trema@invs.sante.fr ? 01 41 79 68 64
Direction générale de la Santé :
marika.valtier@sante.gouv.fr ? 01 40 56 59 04