L’injection séduit les jeunes

Dernière mise à jour le 26/07/2016 <!– by Kritik –>

Le dernier rapport TREND fait état d’une recrudessence de l’injection surtout au près des plus jeune.

 

Source : Revue de presse de la MILDT du 05/01/2007

L’AFP, LE MONDE, LE FIGARO et LE PARISIEN font état du rapport « Tendances récentes et nouvelles drogues » (Trend) rendu public hier sur le site de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies.

 

L’AFP
rapporte que les pratiques d’injection (en diminution depuis 2000) et
la consommation d’héroïne sont en hausse parmi les populations les plus
précaires.
Notant que le dispositif Trend se concentre sur des
groupes de population beaucoup plus consommateurs que l’ensemble de la
population, et que de ce fait « les constats qui en découlent ne peuvent pas être généralisée »,
l’agence observe que la prévalence des pratiques d’injection par
produits consommés au cours du dernier mois parmi les usagers les plus
marginalisés passe entre 2003 et 2006, de 46% à 54% pour la cocaïne, de
47 à 58% pour la Buprénorphine haut dosage (BHD) et de 22 à 40% pour
les amphétamines. D’après le rapport, l’injection est souvent le fait
de polyconsommateurs jeunes et très désocialisées et la BHD est
toujours détournée dans les milieux marginalisés des centres urbains,
un usage détourné qui selon l’OFDT « semble même se renforcer »
notamment chez les jeunes marginaux de l’Europe de l’Est et les
personnes en errance. L’agence qui relève que l’héroïne échappe à cette
tendance à la hausse de l’injection, souligne que son usage est
néanmoins en « légère reprise », une cause possible étant « la
dégradation régulière de l’image de la BHD ». L’agence qui indique que
parmi les usagers rencontrés dans les structures dites de « première ligne »
(structures d’accueil pour les toxicomanes), 34% déclaraient avoir pris
de l’héroïne au cours du dernier mois (soit 4 points de plus qu’en
2003), note que ces tendances au retour des « drogues dures » ont été
également observées au niveau européen (rapport OEDT de novembre 2006).
Faisant également état d’une « très grande disponibilité de la
cocaïne » qui touche des milieux sociaux très hétérogène, l’agence
précise qu’en 2006 dans les milieux urbains marginalisés, 90% des
usagers l’avaient expérimentée, de même que le crack, et 39% en avaient
pris au cours du dernier mois. l’OFDT fait état d’une « croissance importante des problèmes de santé consécutifs à cet usage ».

 

D’après LE MONDE
« La prise de drogue par injection fait un retour en force » mais plus
que l’héroïne, se sont désormais la cocaïne et l’ecstasy qui sont
concernées
. Evoquant un « retour discret » de l’héroïne dans
les milieux toxicomanes, le journal souligne que « quasiment tombée en
désuétude » elle réapparaît aujourd’hui sous une forme fumée ou
sniffée, dans la rue ou dans les milieux festifs techno. Le journal
indique que cette évolution est concomitante d’un retour global des
pratiques d’injection, phénomène perceptible « auprès d’une population
masculine, jeune, fortement marginalisée, évoluant autour du milieu
techno alternatif », des populations qui selon Jean Michel Costes de
l’OFDT, sont « très désinsérées socialement et en grande souffrance ».
D’après le quotidien, ces jeunes s’injectent cocaïne et ecstasy pour
obtenir un effet plus violent qu’en les sniffant ou en les ingérant et
parfois ils multiplient les « shoots » de manière compulsive, d’où des
risques de contamination par le virus du sida ou des hépatites et une
situation d’épuisement physique et psychologique. Affirmant que ces
pratiques d’injection ne concernent pas l’héroïne, qui est utilisée en
usage secondaire comme moyen d’apaiser les effets des autres produits
et de gérer la « descente » après une prise de cocaïne ou d’ecstasy, Le
Monde relève qu’une autre raison de son usage pourrait être liée à la
dégradation de l’image des produits de substitution notamment le
Subutex, toujours largement détourné, selon le rapport. Le quotidien
qui fait état d’une disponibilité toujours plus grande de la cocaïne,
avec une consommation massive chez les usagers fréquentant les
structures de « première ligne », précise que de plus, selon Jean Michel Costes « La France est encore loin d’avoir fait le plein du nombre d’usagers potentiels comme avec le cannabis », sachant « qu’en Espagne et en Grande Bretagne » cette consommation « est trois à cinq fois supérieure ».
D’après le journal, dans le milieu festif ou l’usage de cocaïne est
aussi à la hausse, l’ecstasy reste le produit le plus consommé, après
le cannabis, par une population jeune et plutôt bien insérée
socialement, d’autant que ses prix ont chuté. Observant que les modes
de prise d’ecstasy ont évolué, le quotidien note que dans les free
parties, la forme poudre est plus consommée, l’ecstasy en comprimés
étant considérée comme « ringarde », alors que la pratique du sniff bénéficie d’un effet de mode et d’une réputation de convivialité.

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