Dernière mise à jour le 19/07/2016 <!– by jewom –>
Message dâAlerte Précoce du 7 décembre 2012
LâInstitut Scientifique de Santé Publique de Belgique via Eurotox nous a informés des faits suivants : le laboratoire Chemiphar SA a informé lâISSP le 30 novembre 2012 dâun décès lié à lâusage du4-méthylamphetamineà Alost (Belgique).
La victime était un homme, 32 ans, connu comme usager de drogues; il est décédé chez lui fin Septembre 2012 après la consommation deâspeedâ contaminé avec de la 4-méthylamphetamine. On a également trouvé chez une poudre contentant de la caféine, de lâamphétamine et de la 4-méthylamphetamine (pas de quantification à ce jour).
Étant donné quâil sâagit là du troisième décès de lâannée lié à la consommation de âspeedâ contaminé avec de la4-méthylamphetamine, le BEWSD (« Belgian Early Warning Systemon Drugs » ou « Système Belge dâAlerte Précoce sur les Drogues ») souhaite attirer lâattention sur le fait que du speed contaminé est apparemment toujours en circulation.
Commentaires
- La 4-Méthylamphétamine est un stimulant dérivé de lâAmphétamine. Elle joue notamment sur les circuits de la sérotonine, de la norépinéphrine et de la dopamine. Un usage de produits de la famille des amphétamines qui sâaccompagne dâune activité physique intense (danseâ¦) sans hydratation conséquente, ou une surdose de ces produits, risque de provoquer une hyperthermie (coup de chaleur) qui peut sâaccompagner dâun accident cardiaque.
- Comme nous lâindiquions dans notre message dâalerte précoce du 22/03/2012, la prise conjointe dâun stimulant et dâun dépresseur (« speed » ou 4-méthylamphétamine dans le cas présent, associés avec des dépresseurs de type alcool, cannabis, voire kétamine, comme lors dâun précédent décès), risque de provoquer deux effets opposés : « stimulation » dâune part, « dépression » ou « ralentissement » (ex : baisse du rythme cardiaque) de lâautre. Ces deux effets étant opposés, ils risquent de se « masquer » (lâusager peut avoir lâimpression de ne « rien sentir »).
- Dès lors, lâusager peut avoir tendance à re-consommer rapidement, ne sentant pas les effets habituels. Le risque de surdose est alors important, puisque les produits, bien que se masquant lâun lâautre, sont déjà bien présents et bien actifs dans le corps!
Conseils de réduction des risques pour les consommateurs
- Si vous décidez de consommer une poudre, veillez toujours à ne consommer que par petites quantités successives, le temps dâen juger les effets. Câest particulièrement vrai pour la 4-Méthylamphétamine (et donc pour le speed, qui semble en contenir de manière répétée depuis plus dâun an)! En effet, il faut souligner que sept décès impliquant ce produit sont à déplorer depuis le mois dâaoût 2011 !
- Évitez si vous le pouvez de consommer simultanément desstimulants et des dépresseurs (dans le cas du premier décès du mois de mars : kétamine dâune part, cocaïne et amphétamines de lâautre !). En effet, leurs effets étant opposés, ils risquent de se masquer et de vous faire croire que « rien » ne se passe. Si vous reconsommez « par-dessus », soit des stimulants, soit des dépresseurs, soit les deux ( !), le risque de surdoses augmente très dangereusement. Il peut être sage dâattendre 24 voire 48h ! (Cf le cas dâAnvers, dans lequel une sur-consommation dans les 24h, après le mélange kétamine-cocaïne, sâest avéré fatal !). Nous nous permettons pour une fois dâêtre insistants sur la prudence à observer. Câest votre vie qui est dans la balance.
- Évitez les mélanges dâune manière générale, y compris avec lâalcool. Un grand nombre des décès qui nous sont signalés impliquent de la polyconsommation !
- Rappel généraliste : ne partagez jamais vos pailles. Vous risquez la transmission de maladies infectieuses.
Que faire en cas d’urgence?
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appelez d’urgence les secours: formez le n°100 ou le 112 (service médical d’urgence – appel gratuit).
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Décrivez exactement ce que la personne a consommé
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Décrivez l’état de la personne comme suit: est-elle consciente ou inconsciente? Respire-t-elle ou non? Son cÅur bat-il ou non?
veuillez contacter Infor-Drogues anonymement au +322 227.52.52
ou via lâe-permanence – toujours anonymement
ou par e-mail miguel.rwubusisi@eurotox.org