Dernière mise à jour le 18/07/2019 <!– by Kritik –>
Les violences policières dont sont parfois victimes les teufeurs sont extrêmement difficiles à documenter. En effet, persuadés de l’inutilité d’une telle démarche, les victimes de ce type de violence ne portent jamais plainte, et n’alertent pas la presse. Ainsi, les seuls témoignages fiables que nous pouvons proposer sont issus d’associations ou de journaux et non de particuliers. Ils suffisent cependant à donner le ton…
Free party de la fête de la musique 2009
« Fracture de la base du nez liée à un tir de flashball en plein visage sur un jeune homme âgé d’environ 25 ans », « plaies cutanées du cuir chevelus et du front avec saignement important lies à un matraquage prononcé d’un jeune homme âgé d’une vingtaine d’année », « matraquage d’un bénévole de 27 ans en fauteuil roulant », « traumatisme du coude et de la hanche chez une jeune femme de plus de 20 ans qui prenait des images avec sa caméra, laquelle fut détruite par les policiers »…
Ces extraits éloquents sont issus du rapport de soins de Médecin du Monde après les affrontements entre les forces de l’ordre et les teuffeurs, qui avaient organisé pour la Fête de la musique (et après la Free parade qui défilait à Paris dans l’après-midi du 20 juin), une rave dans la nuit de samedi à dimanche 21 juin à partir de minuit dans le Bois de Boulogne, à la lisière de Paris. »
Free party du nouvel an 2010-2011
« Selon les pompiers, il y a eu 3 blessés légers au gaz et une centaine de blessés liés aux violences policières, dont une dizaine assez gravement. Une personne a reçu 7 décharges de taser et une jeune fille a été défigurée par 2 tirs de flash-ball en plein visage ! Des pompiers ont également été bousculés et blessés.
Ce bilan catastrophique est la conséquence d’une décision prise par les forces de l’ordre, sans aucune concertation avec les secours et les organisateurs, Mettant ainsi en danger des milliers de personnes, les forçant notamment à reprendre le volant en étant encore alcoolisées. S’il y avait un risque lié au monoxyde de carbone, rien ne justifiait la barbarie policière dont nous avons été témoins. Les autorités ont clairement abusé de leur pouvoir et sciemment maltraité le public, étant conscientes que le monoxyde l’obligeait à sortir de la grotte. Ils ont tout simplement organisé un véritable guet-apens afin de se défouler sur une foule paniquée et majoritairement pacifique. »
Source : http://www.technoplus.org/t,1/2629/free-party-du-nouvel-an-:-le-principal-danger-etait-la-police–
Les sanctions pénales prises à l’encontre des organisateurs sont parfois lourdes. On a ainsi vu plusieurs fois des juges prononcer des amendes de plusieurs dizaines de milliers d’euros en décalage complet avec la non-lucrativité des free-parties.
Mais au delà des amendes ce qui est le plus fréquent est l’annulation de dernière minute de soirées organisées légalement qui avaient reçues les autorisations officielles requises. Les frais d’organisation (location de matériel) étant déjà engagés, ce type d’annulation coûte cher aux organisateurs.
Pour illustrer ces annulations voici un courrier d’organisateurs annonçant l’annulation de leur festival quelques jours avant sa tenue (septembre 2013). Les organisateurs sont disposés à rendre public leur histoire, contact presse : repression@technoplus.org
Annulation du festival Freesonne
C’est aujourd’hui, avec une grande déception, que le président de l’association FeeSonne , Eric Vidal, et le coordinateur de projet Jehan Tandeau de Marsac, annoncent l’annulation du « Festival FreeSonne ». En effet, après un an et demi de préparation et de prospection de terrain, la jeune association proposait ce week-end un festival alternatif haut en couleurs mélangeant pour les grands et les petits, concerts de musiques actuelles et concerts de musiques électroniques, expositions, marché d’artisanat, randonnée découverte, atelier ludique et spectacle vivant (entrée sur tarif libre).
Cet événement devait ce tenir sur le site du « Royal Aubrac », lieu idyllique, ayant comme toile de fond le plateau de l’Aubrac.
C’était avec enthousiasme que le propriétaire des lieux accueillait cet événement mais, il y a quelques semaines, l’association fût très surprise quand ce dernier se rétracta, sous prétexte de divers problèmes administratifs. »
Récemment des organisateurs ont même été destitué de leur droit à participer à des manifestations musicales
« Le couple devra s’acquitter d’une caution de 1 800 €. Le technicien d’exploitation, âgé de 37 ans, et l’enseignante, de dix ans son aînée, ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils ont d’ores et déjà interdiction de gérer une association et sont privés de toute participation à une manifestation musicale. »
Pour finir une anecdote : fin 2013, une cinquantaine de personnes ont été convoquées à la gendarmerie suite au relevé de leur plaque d’immatriculation sur le site d’une free-partie. Les gendarmes ont alors menacé ces individus de les poursuivre pour « participation à l’organisation d’une free partie » (délit imaginaire) pour les pousser à porter plainte contre le sound system organisateur. Ce type de chantage relève de l’abus d’autorité et est inacceptable.