Message des sounds systems bretons au gouvernement – 19/09/2014

Dernière mise à jour le 18/07/2016

à l’attention des personnes présentes a la prochaine réunion interministérielle du 19 septembre 2014

Suite aux trop nombreuses saisies, répressions et espoirs déçus, face au manque de réactivité du pouvoir central, malgré vos efforts et votre bienveillance,

Les sound-systems ne sont toujours pas satisfaits de ces tentatives de négociations, et voient sur le terrain que rien n’arrête la marche répressive des instances du pouvoir local, pouvoir local qui constitue souvent le seul lien des organisateurs et du public avec les autorités.

Notre mouvement attend toujours un geste concret.

Vous n’avez d’ailleurs pas retenu notre demande de moratoire.

Notre milieu a besoin de savoir que ce gouvernement ne leur ment pas comme en 2004 puis 2007 avec de nouvelles promesses d’accompagnement alors que sur le terrain la discrimination et l’injustice demeurent.

D’autre part, nous sommes déçus de votre vision restrictive des saisies illégales qui va à l’encontre de l’instruction émise par vos collègues de la DLPAJ.

Vous comptez restituer le matériel de sounds systems saisis pour des évènements ou l’effectif prévisible ne dépasserait pas 500 personnes.

Il est regrettable de constater que, malgré la relance d’une circulaire rappelant les consignes et le cadre législatif pour ce type de manifestation, des mesures répressives sont mises en application sans la moindre analyse de la situation.

Les sounds systems tiennent à rappeler aux autorités compétentes qu’elles sont censées s’assurer que quatres critères précis sont observés préalablement à l’application des mesures et sanctions citées dans le code de la sécurité intérieure(rèf:CSI/rassemblements festifs à caractère musical).

De part ce fait, sur le terrain de nombreuses erreurs sont commises.

En Bretagne/Pays de Loire depuis la saisie du collectif « EnketIItek » en novembre 2013 et la reprise de la concertation au niveau national d’autres saisies ou autre forme de répression on eu lieu depuis.

Nous citerons:

La saisie du collectif « Convoyeurs2son » en mai

saisie sur ordre du procureur

suite a la tenue d’un évènement contestataire, en loire atlantique, répondant a divers formes de répression sur le terrain comme des menaces de saisie de la préfecture des côtes d’armor (22) avant même la tenue d’un évènement sur un terrain avec accord du propriétaire sans la moindre concertation possible

évènement qui a rassemblé entre 10 000 et 15 000 personnes

avec dispositif d’acceuil du public dans des conditions sanitaires excellentes (plan, équipe de bénévoles durant toute la manifestation, axe rouge, balisage, entrée/sortie, eau à disposition (6000L), toilettes sèches, préventions, éclairage, nettoyage tout les jours…)

Parmis les quatres points devant etre observé avant l’application de mesures et sanctions de ce type,

celui prévoyant d’être « susceptible de présenter des risques pour la sécurité des participants en raison de l’absence d’aménagement ou de la configuration des lieux » n’a pu être observé par les différents intervenants tel que le SDIS ,bien au contraire.

L’un des sounds systems participants à l’évènement s’est retrouvé injustement pris a part et sanctionné par une saisie sur la route du retour.

Le lieu de l’ancienne carrière d’uranium d’Areva n’a vraiment pas été choisi pas hasard. 50 hectares grillagés avec plusieurs accès pour les secours, avec des voies de circulations tout autour, avec un lieu en friche sans utilisation commerciale jusqu’à sa reconversion en ferme photovoltaïque.

Nous exigeons la restitution de la sono saisie et revendiquons avoir fait un évènement exemplaire de fêtes libres sur 4 jours, ouvert à tout le monde, seulement basé sur notre valeur essentielle d’autogestion et sans coûter de l’argent à l’État ou aux contribuables, sans abîmer un bien agricole ou une ressource financière privée, et avoir rendu le site propre

La saisie des collectifs

« Hors Sujet, Pen Ar Bass, Original One, Strakelik, Stratosferik » en juillet

saisie sur ordre du procureur

Au « multi-sons du Finistère » (29) illégal

En réponse a l’interdiction de l’évènement par la préfecture en charge du dossier

sur fond de dettes financières jusqu’a ce jour inconnue des organisateurs

et de la non prise en charge des secours par la préfecture et d’un éventuel risque d’incendie sur site

l’évènement s’est déroulé sans incident majeur qui aurait pu mettre à mal l’organisation et prouver que nous sommes capables d’assumer cette pratique qui existe depuis 2008

dispositif de secours bénévole d’une quinzaines de personnes mis en place par les organisateurs

point d’eau potable, toilettes ,RDR,parking/balisage/axe rouge,évacuation des déchets, validation du site choisis par le biais d’un huissier,etc..

Parmis les quatres points devant etre observé avant l’application de mesures et sanctions de ce type,

celui prévoyant d’être « susceptible de présenter des risques pour la sécurité des participants en raison de l’absence d’aménagement ou de la configuration des lieux » n’a pu être observé

Nous exigeons la restitution de la sono saisie et revendiquons avoir fait un évènement exemplaire de fêtes libres sur 3 jours

(ps: suite a cela et en tenant compte du conseil des autorités de reporter le « multi-sons » pour la rentrée

l’association « art et cultures » a déposé un dossier en préfecture pour la tenue d’un évènement

de soutient aux sounds systems saisis préalablement et pour le développement de l’association »

pour le mois de semptembre

dossier rejeté par la préfecture du Finistère

prétextant ne vouloir traiter que un seul dossier type « rave party » dans l’année)

La saisie du collectif Marmotek en Août

saisie sur ordre du procureur

Soirée organisée sur un terrain avec autorisation du propriétaire.

Sur place, des règles de sécurité sont mises en place, à savoir un axe rouge avec une entrée séparée de l’entrée principale et un parking aménagé de façon à faciliter une éventuelle intervention des secours.

A disposition du public, il y a une cuve d’eau potable en libre-service, une tente avec des lits de camp séparée du mur d’enceintes, des toilettes, deux personnes du collectif ayant une formation de secourisme, une trousse de soins de première nécessité et un téléphone en cas d’urgence.

Il est important de souligner qu’au cours du weekend aucune intervention, aucune blessure même bénigne n’a été à déplorer hormis celles causées par les forces de l’ordre le lundi matin.

Parmis les quatres points devant etre observé avant l’application de mesures et sanctions de ce type,

celui prévoyant d’être « susceptible de présenter des risques pour la sécurité des participants en raison de l’absence d’aménagement ou de la configuration des lieux » n’a pu être observé

Nous exigeons la restitution de la sono saisie et revendiquons avoir fait un évènement exemplaire de fêtes libres

Pour finir

Cela fait grandir la colère de notre communauté car depuis l’instruction communiquée du ministère de l’Intérieur aux préfectures de polices en date du 22 Avril 2014, la répression continue (encore) alors qu’un accompagnement devait être proposé aux organisateurs d’évènements légaux ou illégaux.

Comme vous pouriez le remarquer ces dernières saisies relèvent de la responsabilité du ministère de la justice et donc nous attendons que des propositions soient faites et des mesures soient prisent

avec les autorités compétentes pour espérer débloqué la situation

Enfin sachez tout de même qu’un réel engouement et de vrais attentes de la part de toute notre culture sont nées depuis le début de ces nouvelles négociations, il serait dommage pour tous les acteurs concernés (gouvernement/free party) que ces négociations tombent à l’eau puisque nous cohabitons dans le même pays, autant bien s’entendre et surtout se comprendre.

La situation actuelle sur le terrain impose que le gouvernement entende la contestation qui monte et mette en place un moratoire sur les saisies et les peines complémentaires dans le cadre du décret les permettant, dont la forme et l’application ne seront pas contestable, le temps des négociations et de l’établissement d’un calendrier de modification des textes visés.

En l’absence d’un tel geste, nous ne pouvons répondre positivement à votre invitation.

Les sounds systems de Bretagne/Pays de Loire

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