Bretagne : La chasse à l’alcool et aux stups s’intensifie

Dernière mise à jour le 26/07/2016

Traque sans relache des stupéfiants au volant en Bretagne…

Source : http://www.rennes.maville.com/La-chasse-a-l-alcool-et-aux-stups-s-intensifie-/re/actudet/actu_dep-722036——_actu.html
Date :14-10-2008

Les gendarmes de l’escadron de sécurité
routière multiplient les contrôles d’alcoolémie, le matin ou en
pleine après-midi, et de recherche de stupéfiants. « Notre
mission est de faire en sorte que les routes du département soient
les plus sûres possibles. »

Les procédures pour alcoolémie et
stupéfiants explosent en Ille-et- Vilaine. Les gendarmes ont reçu
des kits pour dépister la présence de drogues chez les
conducteurs. Le nombre d’accidents de la route baisse régulièrement
depuis ces dix dernières années. Le nombre de victimes aussi. Pour
autant, l’escadron de sécurité routière d’Ille-et-Vilaine (EDSR)
ne baisse pas la garde. « Tant qu’il y aura des accidents liés à
la vitesse, à l’alcool ou aux stupéfiants, nous maintiendrons nos
contrôles », insiste Bastien Ozenda, patron de l’EDSR, qui compte
85 militaires.

Les gendarmes ne se contentent pas
d’une présence à la sortie des discothèques le samedi soir. Ils
surveillent de plus en plus le réseau secondaire, le matin, ou en
pleine après-midi. Là où généralement, on ne les attend pas.

Depuis début 2008, l’escadron de
sécurité routière a enregistré 3 174 alcoolémies positives,
contre 2 564, l’an dernier à la même époque. Depuis 2005, ces
infractions ont augmenté de 84 %. « Nous sommes le premier
département français en terme de procédures pour alcoolémie »,
confirme Bastien Ozenda. Dans ce tableau, l’Ille-et-Vilaine est
suivie de près par les autres départements bretons, puis par la
Vendée et la Loire-Atlantique.

Deux fois plus de stups

L’automobiliste en état d’ivresse n’a
pas de profil type. Cadre, retraité, homme ou femme : l’alcool
concerne toutes les catégories sociales et tous les âges. Des
exemples, le patron de l’EDSR en a des centaines en mémoire. « Une
nuit, on a arrêté une jeune femme, complètement saoule. Elle
était Capitaine de soirée, avait près de 2 g dans le sang et
trimbalait quatre copains ivres dans sa voiture. En lui confisquant
le volant, on a sans doute évité un drame. »

La chasse aux stups est l’autre
priorité des gendarmes. Les procédures en la matière ont explosé
: « + 116 % en l’espace d’un an. » Les dépistages révèlent le
plus souvent la présence de cannabis, et parfois des mélanges de
drogues dures (LSD, amphétamines, cocaïne, héroïne…).

Dans leur guerre contre les stups, les
forces de l’ordre sont de mieux en mieux armées. L’Ille-et-Vilaine,
comme quinze autres départements, vient de recevoir 1 000 kits
salivaires. Leur usage permettra de savoir rapidement si un
automobiliste qui présente des signes suspects a consommé de la
drogue. « Jusqu’à présent, on devait requérir un médecin pour
une analyse d’urine. Pour nous, la procédure sera simplifiée. »
Une prise de sang permet ensuite de connaître la nature des
produits. En fonction de leur taux, les automobilistes encourent des
points en moins ou une suspension administrative de leur permis. Et
des poursuites en justice qui peuvent aller jusqu’à deux ans de
prison et 4 500 ? d’amende. « En cas de blessures ou d’homicides
involontaires, ajoute le parquet de Rennes. La conduite sous
stupéfiants est une circonstance aggravante. »

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