Un dealer de drogue reconnaît son client parmi les policiers

Dernière mise à jour le 26/07/2016 <!– by Kritik –>

Un dealer et son client policier comparaissent au tribunal de Limoges….

Source : http://www.francesoir.fr/faits-divers/2008/08/29/un-dealer-de-drogue-reconnait-son-client-parmi-les-policiers.html
Date : 29-08-2008

 

Depuis
deux ans, Richard, policier à Limoges, fumait avec quelques amis en
dehors du service, Jusqu’au jour où l’un de ses fournisseurs a été
interpellé.

Pas facile,
lorsqu’on est fonctionnaire de police, de se faire des amis. Encore
moins lorsque l’on change d’affectation. En 2005, Richard, un policier
de 38 ans arrivant au commissariat de Limoges, désespérait de n’avoir
plus d’amis. « J’avais connu le cannabis à l’école de police, alors
j’ai commencé à fumer quelques joints », expliquait-il mardi aux juges
devant lesquels il comparaissait. De fil en aiguille, il s’est ainsi
constitué un cercle d’amis fumeurs de shit, qu’il dépannait parfois. «
Par respect pour mes collègues, je n’ai jamais acheté de drogue dans
les rues de Limoges », précise-t-il. Certes, mais au cours d’une
soirée, en juillet 2007, il croise un dealer qui est dans le
collimateur de la police. « Ce soir-là, nous avons bu et fumé, mais il
ne savait pas que j’étais fonctionnaire de police. » Dans la salle,
quelques collègues qui n’ont jamais soupçonné cette addiction avant
l’incident du commissariat écoutent. Médusés.

 « J’ai honte »

Le
pot aux roses a été découvert en avril dernier, lorsqu’un dealer,
interpellé, croise Richard dans les couloirs du commissariat de
Limoges. Il reconnaît son client potentiel et lance : « Même dans la
police on se drogue. Lui, il a déjà fumé avec moi. » Richard,
embarrassé, commence par nier. Pas longtemps. Aussitôt, il passe de
l’autre côté du bureau et se retrouve, menottes aux poignets, placé en
garde à vue. « J’ai enfreint la loi, j’assume ce que j’ai fait, c’est
pourquoi j’ai tenu à dire la vérité dès le début », explique le
policier ripou. Mais la justice n’apprécie guère ce comportement. « Au
lieu de combattre les revendeurs, vous contribuiez à leur prospérité en
leur achetant de la résine de cannabis, s’étrangle le substitut du
procureur de la République. ? Je consommais très peu, j’ai honte pour
moi-même, pour ma famille, mais surtout pour mes collègues, car j’ai
terni l’image de la police », s’excuse le fonctionnaire, qui a été
suspendu de ses fonctions dans l’attente de comparaître devant le
conseil de discipline qui doit statuer sur la demande de révocation
formulée par ses supérieurs.

ses côtés, un comparse de fumette,
sans emploi, qui consomme depuis la disparition de son frère et qui
dépannait Richard. Lui aussi s’excuse et promet qu’il ne replongera
pas. Pour s’en assurer, le substitut du procureur réclame deux et
quatre mois de prison avec sursis, précisant que « cette condamnation
ne le dédouanera pas des sanctions disciplinaires à venir car,
lorsqu’on est policier, on ne se drogue pas ».

Insistant sur la
honte ressentie par son client, « surtout lorsqu’il a déambulé,
menotté, dans le commissariat », l’avocate de la défense a souligné que
les médecins estiment qu’il s’agit réellement « d’un consommateur
occasionnel, qui n’est pas dépendant des stupéfiants ». Elle a réclamé
l’indulgence du tribunal, rappelant qu’une sanction disciplinaire
allait suivre.

Les deux prévenus ont écopé de deux mois de prison avec sursis.

 

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