George Soros, le milliardaire qui veut légaliser les drogues

Dernière mise à jour le 26/07/2016

Des personnalités politiques s’unissent pour décriminaliser la drogue…

Source : http://www.solidariteetprogres.org/article4434.html
Date :  16 août 2008

15 août 2008 (LPAC) ? Ces derniers mois, le méga-spéculateur britannique George Soros
a renforcé ses positions capitalistiques au Brésil, achetant de
nombreuses actions de Petrobras, géant du pétrole, et de Vale, géant
minier. Tout cet argent attire de nouveaux amis.

Ainsi, au mois d’avril dernier, la « Commission
latino-américaine pour la drogue et la démocratie » a vu le jour sous
la direction de Fernando Cardoso qui fut président brésilien de 1995 à
2003 et grâce aux financements directs de Soros.

Partant du constat de l’échec des politique
d’éradication de la culture de la drogue et de leurs couts
« exhorbitants », la commission estime plus intéressant d’opter pour la
décriminalisation de la drogue, terme moins choquant que le mot
légalisation.

Soros a réussi à attirer une palette de personnalités
prestigieuses pour donner un semblant de respectabilité à son
opération : Cesar Gaviria, l’ancien président colombien, ainsi que
l’ancien président du Mexique Ernesto Zedillo ont accepté de faire
partie de la commission.

Parmi les principales organisations ayant contribué à
la fondation de cette commission, on trouve l’Open Society Institute de
George Soros et l’ONG Viva Rio, également financée par lui.

La commission sera dirigée par des membres du
Transnational Institute d’Amsterdam, une organisation elle aussi
financée par Soros, actuellement très engagé en faveur de la
légalisation de la vente de l’opium en Afghanistan.

En Amérique Latine, le Transnational Institute et
l’Open Society Institute avaient mobilisé les producteurs de coca dans
les années 90 pour qu’ils se battent pour la légalisation. Un des
dirigeants de cette bataille fait aujourd’hui partie de la commission.

Parmi les autres membres notons la présence d’un ancien
directeur du Fonds mondial pour la nature WWF Brésil ainsi qu’un ancien
candidat à la présidentielle du Pérou, en occurrence un libéral forcené
dont la campagne avait été conseillé par Lord Mark Malloch Brown, grand
ami de George Soros et Barack Obama.

L’objectif de la commission est de provoquer une
révolution philosophique au sujet de la drogue. Il s’agit d’en finir
avec la vision « américaine », qui consiste à vouloir faire une
« guerre à la drogue » en substituant notamment la production de la
drogue avec des productions vivrières, pour « évoluer » vers la vision
anglo-hollandaise qui consiste —empire oblige— à abandonner toute lutte
contre le trafic et de se concentrer à « limiter les dégâts » de ce
qu’on prétend être simplement une phénomène sociologique qu’on essaye
de gérer pour le mieux.

Rappelons que le siège du Quantum Fund Nv de Soros se
trouve dans les Antilles néerlandaises, un paradis fiscal notoire pour
le blanchiment d’argent sale.

La mafia de Soros espère imposer sa vision dans les débats lors de l’Assemblée générale de l’ONU cet automne.

 

George Soros, le philanthrope qui aime se faire
détester

Source :
http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/09/12/george-soros-le-philanthrope-qui-aime-se-faire-detester_1094429_0.html
Date
: 12-09-2008

Généreux bienfaiteur, il
est accusé de déstabiliser en sous-main les régimes
autoritaires d’ex-URSS. Milliardaire spéculateur, il prend un
malin plaisir à défendre dans son dernier essai sur la
crise financière un contrôle accru des marchés. A
78 ans, Soros reprend sa croisade iconoclaste contre
l’ultralibéralisme. Son but : sauver le capitalisme et entrer
dans la légende.

De sa voix éraillée et
dans son anglais aux forts accents de sa Hongrie natale, George
Soros, 78 ans, explique sans détour les raisons qui l’ont
poussé en août 2007 à sortir de sept ans de
retraite et à reprendre le contrôle opérationnel
de son fonds d’investissement-phare. "J’ai vu arriver la tempête
financière la plus grave de mon existence et j’ai voulu
préserver mon capital."

Taille moyenne, généreuse
chevelure grise, visage carré au teint halé qui fait
ressortir ses yeux bleu vif, le célèbre financier et
philanthrope ne fait pas son âge. Grâce à son
regard, surtout, expressif comme celui d’un enfant. Comme si
l’adolescent de Budapest qui a échappé aux griffes des
nazis et des communistes s’émerveillait encore d’être
assis sur des milliards de dollars et d’avoir une vue imprenable sur
Central Park depuis son grand bureau d’angle. Depuis qu’il s’y est
réinstallé, il a pu constater qu’il n’a pas perdu la
main. Son fonds Quantum a réalisé l’an dernier une
marge de 42 %, alors que nombre de ses concurrents mettaient la clé
sous la porte. Mais Soros espère surtout que la crise va lui
donner raison sur le terrain des idées et faire taire ses
détracteurs. Depuis des années, il est l’objet des
moqueries des économistes pour sa théorie de la
"réflexivité" : les décisions des
acteurs économiques ne seraient pas gouvernées
uniquement par des critères objectifs mais également
par des facteurs irrationnels. En conséquence, au lieu de
tendre naturellement vers l’équilibre comme le veut la théorie
classique, les marchés dérivent parfois vers les
extrêmes, jusqu’à l’inévitable krach.

"Je crois que la bulle immobilière
a servi de détonateur nucléaire à la crise
globale", explique-t-il au Monde 2, ajoutant que celle-ci marque
la fin d’une ère d’expansion du crédit fondée
sur le dollar comme monnaie de réserve internationale. C’est
pour tirer la sonnette d’alarme et promouvoir sa pensée qu’il
a rapidement rédigé un essai (La Vérité
sur la crise financière, voir encadré page 30).Il y
blâme le " fondamentalisme du marché " initié
par le couple Ronald Reagan-Margaret Thatcher à l’aube des
années 1980. Drôle d’argument venant d’une personne qui
a bâti sa fortune sur la spéculation.

"MERVEILLEUSE IDÉOLOGIE"

George Soros est un personnage
complexe. Un financier de haut vol qui pèse 9 milliards de
dollars selon le magazine Forbes (lui-même refuse de
communiquer sur le montant) mais qui a donné plus de 5
milliards de dollars pour promouvoir les droits de l’homme depuis un
quart de siècle. Un pionnier des "hedge funds", ces
fonds spéculatifs opaques, mais un farouche démocrate
qui réclame une surveillance plus étroite des marchés.

Certains y voient de la duplicité,
lui y trouve une logique. "Ma vision du monde est différente
de celle des fondamentalistes du marché. Ils croient que la
poursuite de l’intérêt particulier contribue au bien
commun. C’est une croyance qui les arrange bien, une merveilleuse
idéologie pour les capitalistes. Je ne suis pas d’accord. Je
pense qu’il y a un intérêt commun qui n’est pas servi
par la poursuite étroite de l’intérêt personnel.
Je suis prêt à supporter plus de régulation, ce
qui pourrait restreindre ma capacité à faire de
l’argent, pour l’intérêt commun. Si les gens ne sont pas
prêts à le faire, le capitalisme n’est pas viable. Je
critique le système capitaliste pour le rendre plus viable. Ce
n’est pas facile à comprendre mais c’est le cas." Cette
dualité trouve sa source dans une histoire personnelle.

George Soros est né György
Schwartz en 1930 à Budapest dans une famille juive bourgeoise.
Son père, Tivadar, avocat, avait épousé une
femme issue d’une influente famille et décidé de ne
travailler que deux heures par jour. Il put ainsi se consacrer à
l’éducation de ces deux fils, dont György était le
cadet, et à la réflexion. Internationaliste convaincu,
il se passionna pour l’espéranto, la langue universelle
inventée au XIXe siècle, que son fils comprend
toujours. Celui-ci vit une enfance heureuse jusqu’à l’invasion
nazie en 1944. Grâce à l’entregent de Tivadar, la
famille Soros obtient de faux papiers et échappe à la
déportation massive des juifs de Hongrie.

Lorsque les Soviétiques
arrivent, Tivadar décide d’envoyer son fils cadet à
Londres, qu’il gagne en 1947. Il fait des petits boulots pour suivre
des études à la prestigieuse London School of
Economics. Il y devient un disciple du philosophe Karl Popper, auteur
en 1945 de La Société ouverte et ses ennemis. L’ouvrage
affirme la similitude entre communisme et fascisme et préconise
une société de débats rationnels où les
idées sont en concurrence.

Le jeune homme rêve de suivre les
traces de Popper. Mais il ne parvient pas à ordonner sa
pensée, et commence à travailler dans la finance à
Londres, avant de s’installer, dix ans plus tard, à New York.
Il devient analyste puis investit l’argent de ses amis et
connaissances, avec succès. En 1969, il crée Soros
Management Fund et monte Quantum, l’un des premiers fonds spéculatifs
("hedge funds").Ces fonds d’investissement offrent une
liberté d’action unique à leurs gestionnaires, une
caractéristique qui sied parfaitement au fougueux Soros. Qui
brille par son flair et par son culot. L’investissement de départ,
6 millions de dollars, fructifie, avec des marges annuelles dépassant
parfois les 40 %. Lorsque Soros prend sa retraite, le fonds pèse
5,5 milliards de dollars.

S’il devient une légende dans le
monde de la finance dans les années 1980, le grand public le
découvre lors du "mercredi noir" de septembre 1992.
Son fonds, qui a parié à juste raison sur une
dévaluation de la livre sterling, empoche la bagatelle d’1
milliard de dollars en une journée. Sa photo se retrouve à
la "une" des tabloïds anglais, qui le décrivent
comme "l’homme qui a brisé la Banque d’Angleterre".

Soros nie toute responsabilité,
affirmant qu’un investisseur ne peut à lui seul faire bouger
une monnaie. Mais sa réputation de spéculateur sans
scrupule est née et elle prend un nouvel élan cinq ans
plus tard lorsqu’il anticipe la dévaluation du baht en
Thaïlande.Il est accusé d’avoir précipité
la crise asiatique.

RÉSEAU DE FONDATIONS

Soros souligne qu’il a simplement
profité du système monétaire international et
qu’il a toujours agi selon les règles du marché. Et
s’il a dû jouer à l’équilibriste entre ses
investissements et ses activités philanthropiques pour éviter
des conflits d’intérêts, il met un point d’honneur à
souligner que les rumeurs qui ont circulé, notamment en
Russie, dans les années 1990, ne sont que des rumeurs.

Le milliardaire n’a jamais été
inquiété par la justice. Sauf en France. En juin 2006,
la Cour de cassation a confirmé sa condamnation pour délit
d’initiés. Il est accusé d’avoir acheté des
actions de la Société générale en 1988
après avoir eu connaissance d’une tentative d’acquisition de
la banque. S’il admet avoir été mis au courant d’une
offre publique d’achat (OPA) à venir, il maintient que
l’opération faisait partie d’une stratégie d’achat
d’actions de sociétés en voie d’être privatisées.
Il est le seul condamné dans l’affaire, ce qui lui fait penser
qu’un "préjugé anti-américain doit jouer un
rôle" dans cette "injustice". Il a déposé
plainte devant la Cour européenne des droits de l’homme.

Soros avoue que cette image de vampire
spéculateur lui "fait mal". Certains interlocuteurs
ne veulent pas écouter ses idées "car elles
viennent du diable". Et cela jette une ombre sur ses activités
philanthropiques, centrées sur la promotion de la démocratie
libérale et des droits de l’homme dans le monde. "Je
prends de l’argent à un bout et je le fais ressortir à
un autre, comme une taupe, sourit-il. Mais ce qui me différencie
de la taupe, c’est que mes actions sont sous-tendues par une
philosophie." A savoir la promotion de la société
ouverte de son maître à penser Karl Popper : la
structure qui coordonne sa myriade d’activités
philanthropiques se nomme l’Open Society Institute.

"SOROSOVAT"

En 1984, il crée en Hongrie une
petite organisation qui offre des bourses, distribue des livres et,
surtout, 400 photocopieuses à des bibliothèques et des
universités afin de favoriser la liberté d’expression
et la propagation d’idées nouvelles. Peu après, la
perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev entrouvre le rideau de
fer et Soros crée un réseau de fondations dans nombre
de pays européens puis d’ex-Républiques soviétiques
et yougoslaves, soutenant notamment les dissidents comme Vaclav Havel
en Tchécoslovaquie, Solidarité en Pologne ou les
étudiants anti-Milosevic en Serbie. Le réseau se
focalise sur la création de médias indépendants,
d’organisations non gouvernementales (ONG) ou de programmes
d’éducation.Soros intervient ponctuellement.Il avance 100
millions de dollars afin de soutenir les scientifiques de l’ex-Union
soviétique ruinés par la fin du communisme ou il donne
50 millions pour la construction d’une usine destinée à
fournir de l’eau potable aux habitants de Sarajevo assiégés.

Sa galaxie d’ONG dépense entre
400 millions et 500 millions de dollars par an pour des projets de
"société civile" dans plus de cinquante pays.
Cela lui a valu d’être comparé aux légendaires
philanthropes Andrew Carnegie et John Rockefeller. Mais aussi d’être
accusé d’avoir été un facteur de déstabilisation
– parfois à la solde de la CIA -, ce qu’il nie, comme lors des
"révolutions de couleur" en Géorgie (2003) et
en Ukraine (2004). Ses fondations ont été expulsées
de Biélorussie (1997) et d’Ouzbékistan (2004). Quant à
la Russie, où ses initiatives étaient si nombreuses
dans les années 1990 que le verbe "sorosovat" y fut
inventé pour signifier "solliciter une donation",
elle ne lui a guère porté chance. Il y a investi près
d’un milliard de dollars et perdu le double lors de la crise
monétaire de l’été 1998. Sa fondation y a connu
des problèmes de corruption et il y a mis un terme à
ses activités philanthropiques en 2003. A l’époque, il
l’avait justifié par le fait que le pays était devenu
stable.

Soros donne aujourd’hui une version
nettement moins conciliante sur les conditions de ce départ de
Russie, expliquant qu’il a préféré plier bagage
"avant que les autorités ne le fassent à
[sa]place". Il affirme que Vladimir Poutine aurait récemment
mis en garde les chefs d’Etat des ex-Républiques soviétiques
d’Asie centrale et le président chinois, Hu Jintao, contre
l’influence nocive du financier américain sur la stabilité
de leurs pays. Soros traverse une phase délicate en Chine.Les
autorités ont annulé ses apparitions lors d’un récent
voyage et surveillent de près ses fondations.

VIRULENCE ANTI-BUSH

Ces dernières années, le
milliardaire a également porté son attention sur son
pays d’adoption, où il finance nombre d’initiatives sociales
ainsi qu’un institut qui promeut la dépénalisation des
drogues douces. Cette activité a été violemment
dénoncée par la droite républicaine lorsque
Soros a décidé, en 2004, de se lancer dans la campagne
présidentielle aux côtés des démocrates,
dépensant 27 millions de dollars et prononçant des
discours dont la virulence anti-Bush n’avait rien à envier aux
altermondialistes. Le président de la chambre des
représentants de l’époque, le républicain Dennis
Hastert, a insinué lors d’un entretien télévisé
que Soros était financé par des cartels de drogue.
Cette année, il soutient Barack Obama mais sans s’impliquer
car ce n’est "ni nécessaire ni désirable".

Soros, qui se définit comme
agnostique, s’est aussi retrouvé ces dernières années
en porte-à-faux avec nombre de ses coreligionnaires qui
l’accusent de nier son judaïsme, de faire des analogies
douteuses entre les nazis, Bush et Israël, et de flirter avec
les milieux antisionistes en raison de ses dénonciations de la
dérive droitière du American Israel Political Affairs
Committee (AIPAC), le puissant lobby pro-israélien à
Washington.

"Je ne suis pas un politicien et
je suis quelqu’un qui croit passionnément qu’il faut appeler
un chat un chat. Du coup, j’ai irrité beaucoup de gens au fil
des ans", explique-t-il avec un sourire et un éclat dans
les yeux qui en disent long sur le plaisir qu’il prend à tenir
ce rôle d’iconoclaste. "La plupart des dirigeants
économiques dépendent de leurs actionnaires, de leur
conseil d’administration ou de leurs clients. Pas moi. Je me sens
donc dans l’obligation de dire des choses que beaucoup d’autres ne
peuvent pas dire."

Et une dernière affaire lui
tient à c¦ur : être reconnu pour sa pensée,
et non pas pour l’argent qu’il gagne et qu’il donne. Il s’est
toujours rêvé, comme son père, en intellectuel de
cette Mitteleuropa dont il est issu. Dans ses ouvrages (neuf depuis
1987), Soros expose invariablement sa théorie de la
"réflexivité". Mais l’accueil est froid,
voire hostile. Robert Solow, un Prix Nobel d’économie, se
fendit ainsi il y a dix ans d’une critique au vitriol intitulée
" l’amateur ". Et son fils Robert a expliqué à
son biographe Michael Kaufman que les actions de son père
étaient dictées plus par ses maux de dos que par un
raisonnement sophistiqué.

L’homme est lucide sur ses lacunes, sur
le scepticisme qui entoure ses théories ou même ses
prédictions.Il a plusieurs fois annoncé des crises
financières qui ne se sont pas produites et il a subi de plein
fouet l’éclatement de la bulle Internet. Il admet qu’il se
trompe, qu’il doute. Il sait que si ses livres se vendent, ce n’est
pas parce que le public veut ruminer sur la "réflexivité"
mais parce qu’il espère y glaner les secrets de sa fortune.
Mais Soros poursuit avec un entêtement presque enfantin sa
quête de reconnaissance. Et il pense que la crise lui donne une
occasion rêvée d’être entendu. "J’ai eu la
chance de gagner beaucoup d’argent et de bien le dépenser.
Mais j’ai toujours voulu être un philosophe et je vais
peut-être enfin en devenir un", écrit-il dans son
dernier livre. Mégalomanie? "Peut-être."
Difficile de penser le contraire lorsqu’il dit vouloir "être
une légende". "De mon vivant plutôt qu’après
ma mort", précise-t-il.

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