Italie : Un kit antidrogue pour la famille

Dernière mise à jour le 26/07/2016

A Milan, le kit antidrogue à usage familial est arrivé…

http://www.courrierint.com/article.asp?obj_id=74416#

Courrier international – n° 865 – 31 mai 2007

Le kit antidrogue à usage familial est arrivé. Le conseil municipal du
VIe arrondissement de Milan distribuera prochainement un bon à 4 000
familles pour qu’elles puissent retirer en pharmacie un test permettant
de révéler des traces de drogue dans les urines. Objectif ? Contrôler
la consommation de stupéfiants chez les adolescents, comme l’explique
son président, Massimo Girtanner, de l’Alliance nationale (AN), qui se
défend de tout alarmisme. Ce kit, qui fonctionne comme un test de
grossesse, permet de relever des traces de cocaïne, d’amphétamine, de
méthamphétamine, d’opiacés, et même de marijuana (dont la consommation
est dépénalisée depuis longtemps). A terme, l’expérience sera étendue à
toute la ville, assure l’adjointe à la Santé, Carla De Albertis (AN). "Ce n’est pas une action policière, nous voulons seulement informer les familles."

L’initiative du VIe arrondissement ? au fin fond de Milan ? dépasse
largement la provocation lancée il y a quelques mois par le ministre de
l’Intérieur, Giuliano Amato, qui proposait une distribution de tests
antidrogue dans les écoles et à la sortie des discothèques. "Nous ne forçons personne, mais en tant que parent je suis inquiet",
assure Massimo Girtanner, père d’une petite fille de 7 ans. A 42 ans,
il n’a jamais fumé une cigarette de sa vie. Quant à un pétard, vous n’y
songez pas ! Avec son adjoint, ils ont été les premiers à se soumettre
au test : 100 % négatif.

Federfarma, l’association des pharmaciens milanais, s’est ralliée à l’initiative. "Nous sommes de plus en plus souvent confrontés à des parents inquiets, qui craignent que leur enfant se drogue",
commente son président, Paolo Gradnick. Le test, à retirer gratuitement
sur présentation du bon, coûte 25 euros. Budget de la campagne : autour
de 3 000 euros, entièrement à la charge de la mairie. Pas de risque
d’erreur : "Le test est à la portée du premier imbécile venu", assure Federfarma.

Le bon de retrait sera accompagné d’un manuel expliquant en détail le problème de la drogue : "La
famille doit devenir le centre du dialogue, de l’information et de la
prévention. Sans oublier la répression, qui doit être stricte et
extrêmement sévère."

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