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Au Canada, la police explique en classe les dangers propre au marché noir des drogues…
http://www.hebdos.net/vst/edition212007/articles.asp?article_id=171496
Date : 19/05/2007
Source : la voix, Joey Olivier
Le commerce de la drogue est illégal. Personne ne sera donc surpris
d’apprendre qu’il est impossible de savoir de quoi sont composées les
drogues chimiques, présentées sous forme de comprimés. Celles-ci
peuvent être identifiées par des couleurs ou des lettres, mais cela ne
garantit en aucune façon leur composition.
Jeanne
Lemieux, policière affectée au programme d’intervention en milieu
scolaire (PIMS) et qui ?uvre dans les deux polyvalentes de Sorel-Tracy
met en garde les jeunes consommateurs. "Toutes les drogues de synthèse,
c’est-à-dire fabriquées en laboratoire, peuvent être composées de
différents produits". Les substances comme l’"extasy", le "speed" ou le
"PCP", par exemple, peuvent contenir des substances dangereuses pouvant
créer des réactions imprévues.
"Les jeunes ne savent pas ce
qui se retrouve dans ce qu’ils consomment , indique Mme Lemieux. C’est
pour cette raison que lors des perquisitions, la Sûreté du Québec
commande des analyses des drogues saisies afin d’en connaître les
composantes. Ce qui rend ces substances encore plus inquiétantes, c’est
que, d’une fois à l’autre, les quantités de produits dans un comprimé
ne sont pas les mêmes.
Des sigles qui ne veulent rien dire
Pour
identifier les types de drogues, les consommateurs se fient aux lettres
inscrites sur les comprimés croyant ainsi prévoir l’effet de ces
pilules. Contrairement à ce que certains peuvent croire, ce système
n’est pas sans faille. "Bien souvent, les vendeurs ne sont pas certains
eux-mêmes de ce qu’ils vendent!", explique la policière.
Des motivations diverses
Certains
le font pour suivre la gang d’amis tandis que d’autres souhaitent vivre
des sensations fortes. Bref, les raisons pour consommer des drogues
chimiques sont diverses. "Sans généraliser, au début, les jeunes
peuvent consommer pour ne pas être le <Ì>rejet du groupe ou pour
oublier certains problèmes personnels", explique Nancy Gravel, agente
de relations humaines au Virage.
Certains jeunes consommateurs
plus "avancés" vont même utiliser des stimulants pour tout faire, voire
pour simplement fonctionner. "Un jeune peut consommer du "speed", par
exemple, à l’école, ensuite pour le party du soir, et pour s’assurer
d’être éveillé au travail", ajoute l’intervenante. Soulignons qu’un
consommateur peut tenir jusqu’à cinq jours sans dormir sous l’effet de
cette substance.