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Les grandes expérimentations de détection salivaires de cannabis prévues pour cet été.
Angélique Négroni.
Publié le 16 mars 2007
source : http://www.lefigaro.fr/france/20070316.WWW000000339_drogue_au_volant_depistage_bientot_generalise_.html
Publié le 16 mars 2007
source : http://www.lefigaro.fr/france/20070316.WWW000000339_drogue_au_volant_depistage_bientot_generalise_.html
LA FRANCE est sur le point de se doter d’un test de dépistage
instantané de consommation de drogue au volant. L’objectif premier est
de lutter contre les ravages du cannabis chez les jeunes conducteurs.
Dans la plus grande confidentialité, des tests salivaires permettant de
systématiser ce type de contrôles sont en cours d’élaboration et
devraient être au point d’ici à la fin de l’année. Une petite
révolution technique, qui entrera en vigueur fin 2007, début 2008 et
permettra de ne plus recourir au fastidieux test urinaire, aujourd’hui
utilisé pour détecter l’usage de stupéfiants lors des contrôles
routiers. La France deviendra alors le premier pays à généraliser
l’usage de ce procédé sur tout son territoire.
systématiser ce type de contrôles sont en cours d’élaboration et
devraient être au point d’ici à la fin de l’année. Une petite
révolution technique, qui entrera en vigueur fin 2007, début 2008 et
permettra de ne plus recourir au fastidieux test urinaire, aujourd’hui
utilisé pour détecter l’usage de stupéfiants lors des contrôles
routiers. La France deviendra alors le premier pays à généraliser
l’usage de ce procédé sur tout son territoire.
Entreprises en lice
Pour l’heure, le modèle définitif n’est pas encore choisi. Des
expérimentations sont en cours pour affiner différents produits en
compétition. Selon nos informations, moins de cinq entreprises, toutes
étrangères, resteraient en lice pour arracher ce marché juteux dans le
cadre d’une procédure dite "de dialogue compétitif», organisée depuis
un an et demi par la direction générale de la police nationale. «Cette
procédure permet à la police et à la gendarmerie d’exprimer leurs
besoins en même temps que le projet s’élabore. Cela permettra d’obtenir
un produit parfaiteme nt adapté» , souligne le commissaire Olivier
Fohanno, chef du centre technique de la sécurité intérieure, qui pilote
les opérations.
expérimentations sont en cours pour affiner différents produits en
compétition. Selon nos informations, moins de cinq entreprises, toutes
étrangères, resteraient en lice pour arracher ce marché juteux dans le
cadre d’une procédure dite "de dialogue compétitif», organisée depuis
un an et demi par la direction générale de la police nationale. «Cette
procédure permet à la police et à la gendarmerie d’exprimer leurs
besoins en même temps que le projet s’élabore. Cela permettra d’obtenir
un produit parfaiteme nt adapté» , souligne le commissaire Olivier
Fohanno, chef du centre technique de la sécurité intérieure, qui pilote
les opérations.
Ce que réclament les forces de l’ordre est un kit facile d’usage.
Concrètement, la salive sera recueillie au moyen d’une tige ou d’une
languette en plastique. Le résultat s’affichera au bout de quelques
minutes. Ce procédé s’annonce donc bien plus simple que le test
urinaire, qui exige la présence d’un médecin et l’installation en
bordure de route d’un camion médicalisé. «Autant de contraintes qui
freinent les contrôles» , admet le colonel Jean-Robert Bauquis, de la
direction générale de la gendarmerie nationale.
Concrètement, la salive sera recueillie au moyen d’une tige ou d’une
languette en plastique. Le résultat s’affichera au bout de quelques
minutes. Ce procédé s’annonce donc bien plus simple que le test
urinaire, qui exige la présence d’un médecin et l’installation en
bordure de route d’un camion médicalisé. «Autant de contraintes qui
freinent les contrôles» , admet le colonel Jean-Robert Bauquis, de la
direction générale de la gendarmerie nationale.
L’autre aspect essentiel pour les forces de l’ordre est la fiabilité
des tests. «Il faut qu’il n’y ait aucune marge d’erreur possible» ,
souligne un expert, notant que cette exigence est loin d’être atteinte
à l’étranger. Plusieurs études européennes font en effet apparaître que
divers prototypes auraient une sensibilité faible au cannabis. À ce
jour, des tests salivaires sont utilisés dans certains Lander allemands
ou encore sur une partie du territoire des États-Unis.
des tests. «Il faut qu’il n’y ait aucune marge d’erreur possible» ,
souligne un expert, notant que cette exigence est loin d’être atteinte
à l’étranger. Plusieurs études européennes font en effet apparaître que
divers prototypes auraient une sensibilité faible au cannabis. À ce
jour, des tests salivaires sont utilisés dans certains Lander allemands
ou encore sur une partie du territoire des États-Unis.
Pour apprécier l’efficacité des modèles français en cours
d’élaboration, deux expériences ont été menées auprès d’automobilistes
en région parisienne et en région Centre. Mais le vrai test aura lieu
cet été dans plusieurs régions, ultime étape avant que soit choisi le
nom de la société emportant le marché. La décision interviendra en
novembre. «Les enjeux économiques sont de taille. Celui qui raflera le
contrat pourrait conquérir d’autres marchés», glisse-t-on à la
gendarmerie nationale.
d’élaboration, deux expériences ont été menées auprès d’automobilistes
en région parisienne et en région Centre. Mais le vrai test aura lieu
cet été dans plusieurs régions, ultime étape avant que soit choisi le
nom de la société emportant le marché. La décision interviendra en
novembre. «Les enjeux économiques sont de taille. Celui qui raflera le
contrat pourrait conquérir d’autres marchés», glisse-t-on à la
gendarmerie nationale.
Côté sécurité routière, l’adoption du test salivaire permettra
d’augmenter les contrôles. Toutefois, et pour des raisons de coût, leur
nombre n’atteindra pas ceux menés pour le dépistage de l’alcool. Le
test salivaire (entre 10 et 20 euros au prix public), comme pour le
test urinaire (3 euros), sera obligatoirement suivi d’une prise de sang
estimée à 216 euros. «On envisage de tripler les contrôles », indique
un connaisseur de dossier.
d’augmenter les contrôles. Toutefois, et pour des raisons de coût, leur
nombre n’atteindra pas ceux menés pour le dépistage de l’alcool. Le
test salivaire (entre 10 et 20 euros au prix public), comme pour le
test urinaire (3 euros), sera obligatoirement suivi d’une prise de sang
estimée à 216 euros. «On envisage de tripler les contrôles », indique
un connaisseur de dossier.
En 2006, 30 392 dépistages de produits stupéfiants ont été pratiqués,
donnant lieu à 8 865 procès-verbaux pour des infractions constatées.
En 2008, plus de 100 000 contrôles pourraient donc être organisés, en
priorité tournés vers les jeunes, grands consommateurs de cannabis et
principales victimes des effets de la drogue au volant.
donnant lieu à 8 865 procès-verbaux pour des infractions constatées.
En 2008, plus de 100 000 contrôles pourraient donc être organisés, en
priorité tournés vers les jeunes, grands consommateurs de cannabis et
principales victimes des effets de la drogue au volant.
Une étude de 2005, dite SAM (stupéfiants et accidents mortels) avait
estimé à 230 le nombre de personnes tuées dans des accidents liés à la
consommation de stupéfiants. La moitié avait moins de 25 ans.
estimé à 230 le nombre de personnes tuées dans des accidents liés à la
consommation de stupéfiants. La moitié avait moins de 25 ans.