Dernière mise à jour le 18/07/2016 <!– by jewom –>
La prochaine rencontre avec l’État aura lieu le 4 avril. L’occasion de revenir sur le dialogue qui a eu lieu depuis et les revendications portées par les représentants du mouvement.
Publié le 18/03/2014
Les teufeurs s’impatientent !
Chaque lundi on peut lire dans les journaux qu’une saisie, qu’une interdiction, qu’une annulation, qu’une interpellation ou qu’une évacuation de soirée a eu lieu.
Ce triste rituel hebdomadaire n’a pas cessé depuis la reprise du dialogue entre l’État et le mouvement Techno et malgré la demande acceptée faite aux représentants du mouvement de mettre en place des groupes de travail « fiche réflexe », « loi & décret » et « teknivals » pour améliorer la situation.
Face à la répression incessante que subit notre mouvement, il est important que chacun puisse prendre connaissance du mail qui a été envoyé au gouvernement pour le mettre en garde sur notre mécontentement.
Courrier adressé à l’État le 16 mars 2014
Bonjour Monsieur Bergeault [NdlR : C’est l’interlocuteur pour l’État],
Comme nous vous l’avions écrit dans notre précédent mail, nous avons consulté les différents collectifs et sound-systems afin de vous donner une réponse quant aux propositions des ministères pour le prochain rendez-vous.
Nous souhaitons réserver la date du 4 avril pour vous rencontrer, néanmoins, nous nous voyons dans l’impossibilité de commencer les groupes de travail lors de cette rencontre, pour les raisons exposées ci-dessous.
C’est pourquoi nous n’assisterons qu’à une réunion plénière que nous espérons plus longue que celle proposée.
1°/ Après lecture de vos conseils sur les fiches réflexes, nous vous informons que malgré la réticences des sounds system sur la crédibilité de ce document, nous continuons a travailler sur son élaboration.
Nous comprenons que la formule que vous proposez est une nouveauté et pourrait être à même d’établir un environnement plus propice à la freeparty, si tant est qu’elle soit appliquée.
Nous comprenons aussi que la mise en place de ces groupes de travail représente pour le gouvernement une preuve positive d’évolution du dialogue,
2°/ Néanmoins la répression continue son chemin sur toute la france :
En effet, une saisie en ardèche, d’un système de son sur une freeparty à 200 personnes symbolise parfaitement la politique de répression que subit notre mouvement et alimente la grogne de la communauté techno.
Alors même que le décret encadrant les évènements festifs ne réclame que 4 critères – dont l’effectif prévisible de 500 personnes est le plus utilisé par les autorités – soient remplis pour opérer une saisie, il semblerai que seules « l’organisation sans déclaration préalable d’un rassemblement festif à caractère musical avec diffusion de musique amplifiée dans un espace non aménagé »(cf lien article ci-dessus) aient été caractérisés.
Vous comprenez donc bien que les sound-systems qui continuent à travailler sur la « fiche réflexe » remettent en question son l’élaboration puisque les autorités n’appliquent déjà pas la loi qui est en place. Nous perdons donc progressivement la dynamique qui nous portait jusque là.
3°/ Comme vous le savez, nous sommes tenus par des engagements de représentativité et de transparence envers les sound-systems : nous n’accepterons de les représenter que tant que ces derniers souhaitent continuer le dialogue.
Vous conviendrez que nous ne pourrons absolument pas avancer sur le dossier Fiches réflexe et mise en place de groupes de travail tant que perdurent ces forts soupçons sur la capacité des autorités à respecter leur propres lois & décrets…
Après consultation, il retourne que les griefs exprimés seraient soulagés par les points suivants, que nous nous sentons tenu de vous présenter :
- Moratoire sur les saisies de systèmes de son dans les freeparty de moins de 1500 personnes
- Restitution des sons quand les délais légaux de procédures sont dépassés (beaucoup sont encore sans nouvelles des administrations chargées de leur affaires alors que le délai légal de 6 mois de rétention est dépassé …)
- Restitution des sons saisis de manière abusive (comme celui donné en exemple dans l’article de presse sus-cité, si les faits de procédure abusive sont avérés
- Convocation des préfets ou des responsables ayant ordonné des saisies classées sans suite par la justice pour leur rappeler le cadre dans lequel ces saisies peuvent avoir lieu
- Communication des ministres concernés sur une potentielle évolution du plafond des 500 à 1500
En espérant que vous pourrez nous présenter, lors de notre prochaine rencontre, des solutions concrètes dans ces domaines auxquels et les sound-system et le public sont attachés