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Anecdocte : l’Organisation Mondiale de la Santé invente la discrimination à l’embauche envers les fumeurs…
Source : Revue de presse de la MILDT du 02/12/2005
L’AFP et le FIGARO affirment que L’OMS ne recrute plus de fumeurs.
L’AFP relève que sur les formulaires de recrutement de l’OMS on peut désormais lire « L’OMS est un espace non fumeur. L’Organisation ne recrute pas de consommateurs de tabac sous quelque forme que ce soit ».
D’après l’agence, un porte parole a affirmé que cette politique n’était
pas discriminatoire. Précisant que le formulaire demande aux candidats
s’ils sont fumeurs et s’ils continueraient à fumer en cas d’embauche
par l’OMS, l’agence rapporte que selon le porte parole « si on répond oui à ces deux questions on ne sera pas invité pour un entretien d’embauche
» avec cette précision que « si le candidat ne tient pas sa promesse de
ne pas fumer après son recrutement son contrat de travail sera annulé
». « L’OMS mène une campagne contre le tabac (…) pour nous c’est une question de principe
» a expliqué le porte parole. L’agence rapporte que selon lui « la
nouvelle politique ne concerne pas les contrats en cours et elle ne
s’appliquera pas non plus en cas de renouvellement de contrat à durée
déterminée ».
« L’OMS ferme la porte de l’emploi aux fumeurs » titre LE FIGARO
qui estime que « la guerre totale que l’OMS a déclaré aux fumeurs a
franchi hier un pas de plus » avec le recrutement de candidats non
fumeurs. Une porte parole déclare au Figaro « Il faut mettre nos
actes et nos paroles en cohérence. (…) Nous avons initié le traité
international antitabac, il faut donc que nous montrions l’exemple
». Le journal affirme que cette nouvelle règle qui « fait dores et déjà
jaser les syndicats des Nations Unies (…) n’affectera pas les fumeurs
déjà en poste » mais que concernant les postulants « le courroux de
l’OMS s’abattra sur les dissimulateurs » car « si un nouvel employé
ment sur son utilisation de cigarettes ou si un ascète en devenir
abandonne sa promesse, l’institution se réserve le droit de mettre fin
au contrat » sans prévoir pour autant des tests sanguins de
vérification. Rapportant que pour une spécialiste en matière de
discrimination du Bureau international du travail (BIT) « la nouvelle
directive de l’OMS peut légalement être considérée comme
discriminatoire », le journal explique « qu’en effet si des préférences
légitimes peuvent être invoquées par des employeurs dans le choix de
leurs candidats (…), il faut qu’elles soient en lien direct avec
l’efficacité du travail du postulant » ce qui « n’est manifestement pas
le cas des fumeurs de l’OMS ».