Dernière mise à jour le 24/07/2024 <!– by Techno+ –>
Communiqué du 27/06/2024
Depuis une quinzaine d’années, on recommence à rencontrer des teufeurs d’extrême droite. Souvent jeunes, ou alors à la mémoire courte, de plus en plus nombreux·ses à avoir oublié que pour l’extrême droite, en tant que teufeur·euses et/ou consommateur·ices de drogues, nous sommes l’ennemi.
Le RN, un parti anti-teuf et anti-drogues
Pour le RN (Rassemblement National, anciennement le Front National) , les teufeurs sont des « punks à chiens », les usagers de drogues sont des « toxicos » qui ne méritent que le sevrage forcé, la prison et les amendes. Pour lui le cannabis est une drogue dure mais l’alcool n’est pas une drogue. Pour lui, les salles de consommations à moindre risques et les associations qui interviennent en teufs comme Techno+ sont inutiles, ou, pire, elles inciteraient à la consommation.
Dans les années 2001-2004, période de poussée de l’extrême-droite, Techno+ a failli s’arrêter et a subi un acharnement des politiques anti-drogues :
- Un changement majorité et une alliance RPR (ex-Les Républicains) et FN (ex-RN) a refusé la reconduction d’une importante subvention de Techno+ octroyée auparavant par le Parti Socialiste et les Verts.
- En 2002, les Ministères de l’Intérieur et de la Justice, menés par une droite dure, ont fait un procès à Techno+ et ses flyers d’information pour facilitation à l’usage de drogues.
Durant cette même période, le mouvement freeparty subit l’amendement Mariani (élu du RN) et le début des saisies de matériel.
Ce n’est que par une résistance collective des militant·es de la freeparty d’un côté, et de la politique de réduction des risques liés aux usages de drogues, de l’autre, que Techno+ a pu s’en sortir. Et parmi les soutiens politiques, soyons claires, la majorité étaient de gauche et d’extrême gauche, très peu du centre et de droite et aucun d’extrême-droite.
La peine de mort pour les dealers
Sous la droite et Macron, explosion de la répression
Mais ne vous y trompez pas, la droite n’est pas en reste non plus sur la démagogie.
Les macronistes, ignorant le rapport parlementaire invitant à envisager la légalisation produit par des députés de leur propre camp, ont mis en place des amendes forfaitaires délictuelles (AFD) pour les fumeurs de cannabis.
Le recours à l’analyse sanguine en cas de dépistage salivaire positif a été compliqué alors même que l’on constate que de nombreux faux positifs privent chaque année à tort des conducteurs de leur permis avec parfois de lourdes conséquences.
D’autres ont choisi la voie de la culpabilisation comme le ministre de la justice Éric Dupont-Moretti qui déclarait récemment que “le shit a le goût du sang-séché sur les trottoirs”.
Ces dernières années, la politique est revenu 30 ans en arrière, à l’époque du « just say no » et du « la drogue c’est de la merde » repris par le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin sur LCI en 2020. Or, la prohibition n’est aucunement efficace comme l’ont montré ces 50 dernières années. Elle n’a ni empêché la consommation comme elle le prétendait, ni protéger la santé des personnes. Pour 10 € investis dans la répression, 1 € va à la santé.
Ailleurs, la dépénalisation et la régulation des drogues font leur chemin
Et la France continue d’avancer à contre-courant du consensus scientifique en matière de politique des drogues.
Alors que la Tchéquie et le Portugal ont dépénalisé l’usage de toutes les drogues sans que le chaos qu’on leur annonçait ne s’abatte sur ces pays, en France, on recense en moyenne 179 000 interpellations pour usage de stupéfiant par an.
Alors que plusieurs états américains mais aussi le Canada, l’Uruguay, la Thaïlande ou l’Allemagne légalisent le cannabis, ici on continue d’incarcérer chaque année des centaines de personnes pour simple usage de stupéfiant.
En effet, de nombreuses institutions parmi lesquelles l’ONU qui a reconnu que le modèle répressif de la politique des drogues porte atteinte aux droits humains. Rappelons que la « guerre à la drogue » se traduit avant tout par une guerre aux drogué·es, et parmi celleux, aux plus précaires et marginaux.
L’espoir est à gauche
Heureusement, des propositions de loi et des politiques municipales (Beigles, Strasbourg, Paris…) visant à changer notre politique des drogues sont régulièrement soutenues par certain·es parlementaires et élu·es.
Sans entrer dans le détail de leurs partis, on peut remarquer qu’il s’agit systématiquement de députés de gauche. A droite certains députés défendent aussi ce changement mais ils sont minoritaires dans leurs partis.
En revanche, à l’extrême-droite, AUCUN·E député·e n’a JAMAIS appuyé ou soutenu de mesures progressistes en matière de drogues.
S’il t’arrive de consommer des drogues, ou que tes proches sont concerné·es, si tu veux que la politique des drogues change dans le bon sens ou du moins qu’elle n’empire pas, tu sais ce qu’il te reste à faire (et à ne pas faire) les 30 juin et 7 juillet !
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🔶️ BONUS 🔷️
Les enjeux de ces élections te touchent et tu veux porter cette cause plus loin ?
✔️ Tu peux sensibiliser le groupe de pote avec qui tu vas en tawa et tout ton entourage.
✔️ Partage en masse ce communiqué sur les réseaux
✔️ Tu peux rejoindre les manifestations massives contre l’extrême-droite qui ont lieu régulièrement partout en France.
Quelques conseils pour voter ou donner sa procuration de vote
👉 Comment vérifier que tu es bien inscrit·e sur les listes et ton bureau de vote ?
Tu peux verifier ton statut électoral via ce lien : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R51788
👉Tu n’es pas disponible aux dates des élections (teuf, vacances…) ou que tu n’as pas d’adresse fixe.
Tu peux faire une procuration à une personne de confiance (pas ton oncle raciste😉). Tu as juste à suivre les démarches indiquées sur ce site : https://www.maprocuration.gouv.fr
ℹ️ Essaye de faire ta procuration au plus vite et surtout choisis quelqu’un·e en capacité de voter dans TON bureau de vote.
👉Tes copaines ne sont pas disponibles pour voter, combien de procuration peux-tu prendre ?
Attention, c’est UNE seule procuration par personne !
👉Ton ami·e t’a fait une procuration, où dois-tu voter pour lui/elle ?
Il faut te rendre dans SON bureau de vote.
ℹ️ Pense bien à le lui demander avant d’accepter la procuration.
👉Tu n’as pas de carte électorale, est-ce que tu peux quand même voter ?
Absolument, une pièce d’identité suffit.
ℹ️ L’inverse ne fonctionne pas, une carte électorale doit nécessairement être accompagnée d’une pièce d’identité.
👉Ta pièce d’identité n’est plus valide, comment faire pour voter ?
Les CNI et passeport périmés sont recevables jusqu’à 5 ans après leur date de péremption pour voter !
ℹ️ Si tu n’as ni CNI, ni passeport, tu peux également présenter ton permis de conduire VALIDE, une carte vitale ou encore d’autres documents cités ici :
👉 Tu as déménagé récemment ou l’adresse à laquelle tu es inscrit·e se situe loin de ton lieu de vie actuel ?
Tu as encore le temps de faire les démarches afin de changer de bureau de vote sur ce site (c’est très rapide) :