La politique américaine en matière de drogues et l’état des connaissances sur le cannabis

Dernière mise à jour le 18/07/2016

Selon une étude, l’impact
du cannabis sur la santé est faible, comparativement aux drogues
légales…

2004
Mitch
Earlywine[1]
Psychologue clinicien
Department of Psychology, University of Southern California
Source : http://www.erudit.org/revue/dss/2004/v2/n2/008543ar.html

 

L’impact
du cannabis sur la santé est faible, comparativement aux drogues
légales. Il n’y a pas de dose létale pour cette plante. Malgré la
croyance populaire, elle ne réduit pas la motivation, elle n’incite pas
à consommer des drogues dites dures et elle n’affecte pas la structure
du cerveau. Son association aux maladies mentales suggère que les
personnes qui souffrent de désordres psychotiques devraient éviter le
cannabis de même que tous les psychotropes. L’usage chronique quotidien
crée des problèmes potentiels sur la performance rapide des tâches
complexes. Lors d’un usage chronique quotidien, il y a déviation des
fonctions cérébrales ? mais pas plus que celle observée chez les
alcooliques. L’inhalation quotidienne de la fumée peut abîmer les
poumons, mais les nouvelles techniques de vaporisation pourraient ne
pas les abîmer. L’usage occasionnel par des adultes en santé ne crée
pas de maladies. Un petit pourcentage d’usagers réguliers rapporte une
dépendance au cannabis mais ce désordre ne semble pas aussi aversif que
la dépendance à d’autres drogues. Le cannabis semble avoir moins
d’effets négatifs sur la santé que les drogues légales comme l’alcool,
la caféine ou le tabac et il tue moins de personnes. Les impacts
négatifs des pénalités imposées à la possession de cannabis semblent
dépasser les impacts négatifs de la drogue elle-même, suggérant que la
politique anti-drogue des Etats-Unis pourrait être améliorée en
décriminalisant la possession de cannabis et en permettant à chaque
adulte de cultiver quatre plants pour son usage personnel. Cette
nouvelle approche permettrait d’économiser des milliards de dollars sur
l’application de la loi, sur le temps d’administration de la justice de
même qu’un nombre incalculable d’irritants.

 

Lire l’étude en entier : http://www.erudit.org/revue/dss/2004/v2/n2/008543ar.html

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