Dernière mise à jour le 09/05/2019 <!– by Kritik –>
C’est l’été et les produits comme les gens se déplacent beaucoup en Europe alors pour réduire les risques informez-vous !
Les comprimés, les gélules et autres poudres blanches, c’est un peu comme la pollution des eaux des plages, on ne peut pas savoir juste en les regardant ce qu’elles contiennent réellement ! Pour en connaître la composition avec certitude, la seule solution est d’en faire une analyse. Malheureusement, en Europe, les services qui proposent d’analyser rapidement un produit pour les consommateurs qui envisagent de le consommer doivent pouvoir se compter sur les doigts d’une seule main de sorte qu’il est quasiment impossible de disposer d’informations fiables sur un produit avant d’en faire usage.
En revanche les services qui analysent les substances une fois que quelqu’un a été victime d’un accident (overdose, malaise, délire…) après en avoir consommé existent presque partout en Europe. C’est donc une politique de l’après-coup qui domine quitte à faire des victimes…
Ceci dit même si les infos concernant la composition des produits en circulation sont peu nombreuses, il est intéressant de constater que l’on ne gobe pas toujours ce que l’on croit !
Petit tour d’horizon pays par pays…
FRANCE
Dans ces analyses pratiquées depuis le début de l’année 2009, l’Observatoire Français des Drogues et Toxicomanies (OFDT) a constaté que 75% des comprimés et 25% des poudres vendus pour du MDMA contenait surtout du mCPP et très peu voire pas du tout de MDMA.
Les effets du mCPP sont proches de ceux d’une petite quantité de MDMA mais augmenter les doses ne permet pas d’en obtenir tous les effets mais seulement d’amplifier les effets secondaires (nausées, vomissements, maux de tête et anxiété).
A l’inverse, l’OFDT met en garde sur la teneur très élevée en MDMA de certaines poudres sous forme de cristaux qui peuvent attendre une pureté de 100% alors que la moyenne se situe à 60%. Les risques de surdoses provoquant une hyperthermie (mortelle dans de rare cas) sont alors largement augmentés.
De leurs côté les équipes de Techno+ ont constaté que l’offre de MDMA en poudre devenait de plus ne plus rare alors que la demande des consommateurs restait assez importante ce qui a pour conséquence une augmentation des arnaques sur ce produit.
Concernant les autres substances on peut noter qu’en début d’année près d’une cinquantaines d’overdoses non mortelles ont été causées par une héroïne coupée au Xanax (un tranquillisant).
Belgique
Le système d’alerte précoce Belge a signalé concernant les taz des comprimés (Mitsubishi bleu de forme triangulaire) dosés à 132mg de MDMA soit 2 à 3 fois plus que la plupart des comprimés disponible habituellement dans ce pays.
Une autre alerte nous est parvenue à propos d’une cocaïne coupée à l’hydroxyzine ou encore appelée « acid-coke » non pas qu’elle produise des hallu mais parce qu’elle est très acide au goût . L’hydroxyzine est utilisé dans le traitement des allergies, c’est un ralentisseur du système nerveux pouvant causer maux de tête, vertiges, sensation de faiblesse, irritabilité, hyperthermie, bradycardie (ralentissement de la fréquence cardiaque), dépression respiratoire.
Espagne
Notre partenaire espagnol Energy Control qui procède à ses propres observation et analyses a également constaté qu’il était de plus en plus difficile de trouver de la MDMA et que les échantillons était de plus en plus coupés avec toutes sortes de substances pas forcément identifiables ou dont les conséquences sur la santé ne sont pas connues.
Suisse
La ville de Zurich dispose d’une service municipal qui permet de venir faire analyser ses produits avec des techniques qui permettent d’en connaître la composition exacte (nature et quantité).
Depuis le début de l’année, voici ce qui est ressorti de leurs analyses :
- Différents comprimés, Euro, Taureau, X (en forme de triangle) ou Star Trek contenaient des doses assez élevée de MDMA entre 120 et 145mg sachant qu’en moyenne en France les comprimés en contiennent 50mg à 75mg.
- En revanche une grande partie de leur analyse montre comme en France la présence exclusive de mCPP dans beaucoup de comprimé à des dosages très variables allant de 17mg à 45mg pour des cachets de même apparence. Il s’agissait de taz de type Rolex ou Couronne (vert, blanc ou rose), de Mitsubishi (rose), de Virgin (blanc, brun), de Motorolla blanc, de D&G (Dolce & Gabana blanc) et de Trèfle rose.
- D’autre contenaient de la caféine en plus du mCPP notamment des Coeur rose, des Notes jaunes et des Smiley blancs.
- Certains Rolex ou Couronne (rouge, blanc, vert) ou No Name (souvent appelés artisanaux) contiennent seulement du 2-CB pour des quantités allant de 3 à 10mg environ. En général en dessous de 10mg cela ressemble en partie aux sensations de la MDMA mais au delà cela devient un hallucinogène type LSD mais en moins fort.
- Enfin, une fois du GBL a été retrouvé dans un comprimé.
Pays-Bas
Les équipes de terrain constatent un nombre de plus ne plus important de taz contenant en fait de la Méphedrone. C’est un stimulant interdit seulement en Suède en Europe qui a des effets euphorisant sans être empathogène comme la MDMA. Plusieurs cas d’accident par surdose (panique, convulsion) ont été rapportés mais il s’agissait à chaque fois de mélange avec d’autres produits notamment alcool et cannabis.
Autriche
Très récemment, du PMA a été trouvé dans des comprimés blanc sans logo vendus comme de l’ecstasy. Les effet du PMA sont en fait plus proche de ceux de l’alcool. Le PMA augmente considérablement la pression sanguine et la température du corps de sorte qu’une surdose peut arriver très vite si l’on croit avoir affaire à de la MDMA et que l’on est tenté d’en reprendre. Cela peut provoquer une hyperthermie ayant pour conséquence des hémorragies internes, un coma voire la mort.
Comme ailleurs en Europe, du mCPP a été retrouvé dans de nombreux comprimés : Rolex ou Couronne, Mitsubishi, Dollar ou encore Yin-Yang.
Quelques conseils pour réduire les risques
- Informe toi auprès de personne de confiance sur la nature des produits que tu comptes consommer.
- Commence toujours par de petites quantités et attends les effets sans rien prendre d’autres Par exemple, prends un quart ou une demi pilule et attends environ deux heures.
Bois suffisamment deau et pas de boisson alcoolisée. - Si tu soupçonnes avoir pris une autre substance ou une substance inconnu, ne pas continuer à en prendre si tu ne sais pas quels sont les effets secondaires ni quelle quantité peut provoquer une surdose de cette substance.
- Tu peux sur ce site des informations objectives sur tout un tas de produits et de pratiques de consommation.