Dernière mise à jour le 26/08/2020 <!– by Techno+ –>
Nous, KorZéame, Techno+, Logos, Keep Smiling, Axess et Bus 31/32, voudrions avant tout remercier et féliciter tout·e·s les participant.es présent·e·s.
Car c’est grâce à eux·lles si il y a un bilan sanitaire plus que positif par rapport à la taille de l’évènement : 60 passages au poste médical avancé, 7 évacuations d’urgence, et aucun drame à déplorer. Sur notre dispositif nous avons aussi noté peu de prise en charge de personne dans un état inquiétant. Il y a eu très peu de déchets laissés sur le site, malgré une évacuation manu militari le mercredi, une auto-gestion exemplaire, des sourires et bien sûr de la bienveillance.
Preuve que malgré les idées reçues, la communauté Tekno sait être responsable et respectueuse.
Nous voulons ici déclarer notre mécontentement à l’encontre de la couverture médiatique négative, pleine de préjugés et excessivement sécuritaire qu’a subit ce rassemblement festif.
Nous avons pu entendre des choses inexactes et intolérables à nos yeux comme par exemple : que le terrain pourrait être jonché de seringues usagées. Plusieurs médias ont relayé le propos du maire qui invitait les habitants du coin à s’enfermer chez eux, de peur d’être cambriolé. Une image de l’évènement a été utilisée pour illustrer la montée des personnes “anti-masques”. Que les 3 hectares sur lesquels avait lieu l’évènement causent un préjudice irrémédiable au Parc Naturel des Cévennes sur les 34 000 hectares du Causse Méjean. On se rappelle que l’Etat a lui-même organisé les plus grands teknivals n’ayant jamais eu lieu comme les 50000 personnes réunies en 2003 sur une zone Natura 2000 dans la Marne.
Dans la grande majorité des cas, les médias grand public abordent le mouvement free party uniquement par rapport à ses nuisances et aux consommations de drogues. Sans évoquer, sauf exception, sa philosophie, son histoire, ses rêves et ses revendications.
Cela aiderait sûrement un plus large public à se faire son propre avis, et comprendre la complexité, l’engagement et la sincérité de ce mouvement qui aujourd’hui est bien ancré en France, et qu’il va falloir accepter dans le paysage culturel.
Nous vous rappelons que pendant le confinement aucune free party n’a été faite, pour un mouvement amateur et revendicatif par nature, cela est une preuve de grande responsabilité.
Nous ne sommes pas médecins pour dire s’il est moins dangereux de faire un évènement en plein-air par rapport à la COVID-19.
Nous ne sommes pas agriculteurs·ices pour conclure que ce n’est pas si grave de faire une free party sur un terrain de cailloux et d’herbes sèches.
Nous ne sommes pas sociologues pour trouver qu’avec les restrictions que subit le milieu de l’évènementiel actuellement, il n’est pas étonnant que des personnes aient envie de faire la fête librement, sans contrainte.
Par contre, nous sommes des associations de Réduction des Risques qui trouvons dommage une telle diabolisation arbitraire. Qui du coup influe les réponses des pouvoirs publics par rapport à ce qui doit être fait pour le bon déroulement de l’évènement.
Nous attendons toujours l’eau demandée, mais heureusement que chaque participant·e·s en avait ramené pour soi et les autres, et que la météo n’a pas été trop chaude.
La prochaine fois il serait plus pratique de commencer à faire des dépistages COVID-19 sur place avant qu’un quart seulement des participant.es soient encore présent·e·s sur site.
Nous ne parlerons pas de l’obligation faite aux passagers des véhicules sortants du site de mettre un masque et de quitter le département sans s’arrêter. Ou encore de l’idée de confiner tous·tes les participant·es de l’évènement sur place.
Nous tenons à remercier les bénévoles de la Croix-rouge et les pompiers volontaires, avec qui la collaboration a été fluide et efficace. Et toutes les personnes qui sont passées sur notre dispositif, pour leurs considérations, leurs sourires et ces moments d’échanges.
A bientôt, restons solidaires et bienveillant·e·s !