Un sénateur canadien suggère de décriminaliser et de taxer la marijuana

Dernière mise à jour le 26/07/2016

Financer le système de soin par un taxe sur du cannabis légal : c’est l’idée d’un sénateur… canadien…

 

Le 12 juillet 2007
http://www.matin.qc.ca/articles/20070711203627/senateur_suggere_decriminaliser_taxer_marijuana.html



Un sénateur libéral de Colombie-Britannique propose que le gouvernement
fédéral décriminalise la marijuana et qu’il la taxe au maximum, et
utilise ces revenus pour financer des services publics comme les soins
de santé.

 
Selon le sénateur Larry Campbell, on gaspille trop de temps et
d’efforts à intenter des poursuites criminelles pour de petites
quantités de cette drogue, tandis que le crime organisé récolte
d’énormes profits de la culture du cannabis.

 
Et beaucoup de policiers préfèrent faire comme s’ils n’avaient rien
vu au lieu d’arrêter des gens pour possession de marijuana, pour ne pas
avoir à passer des heures à remplir des paperasses pour des accusations
reliées à cette drogue, dit-il.

 
Le "pot" devrait être traité comme l’alcool, sa production
contrôlée et ses ventes réglementées, estime M. Campbell, selon qui le
cannabis n’est pas une drogue qui engendre de la criminalité. "Les gens
se retrouvent avec des dossiers judiciaires, pour rien dans le fond",
déplore-t-il.

 
Une nouvelle étude révèle que les Canadiens l’emportent sur les
Américains et même sur les Néerlandais pour ce qui est d’avoir essayé
la marijuana, mais selon des experts du contrôle des drogues, il n’y a
pas là matière à inquiétude.

 
D’après un rapport de l’ONU sur la consommation mondiale de
drogues, 16,8 pour cent des Canadiens âgés de 15 à 64 ans ont fumé du
pot en 2004. C’est le taux le plus élevé parmi les nations développées.

 
Néanmoins, même si l’usage de marijuana est de plus en plus accepté
socialement, le nombre de personnes arrêtées pour avoir fumé de
"l’herbe" a grimpé considérablement dans plusieurs villes canadiennes
l’an dernier.

 
Cette escalade s’est produite après l’arrivée au pouvoir des
conservateurs, qui ont retiré un projet de loi visant à décriminaliser
la possession de petites quantités de marijuana. Selon des policiers,
la multiplication des arrestations est directement liée à cette
décision.

 
Des statistiques nationales doivent être rendues publiques la
semaine prochaine, mais des données préliminaires recueillies par la
Presse Canadienne indiquent que le nombre d’arrestations a bondi de
plus du tiers dans de nombreuses agglomérations canadiennes.

 
Toronto, Vancouver, Ottawa et Halifax ont toutes fait état de
hausses de 20 à 50 pour cent en 2006, par rapport à l’année précédente.
Montréal et Calgary ont connu une légère baisse du nombre des
arrestations.

 
Des milliers de personnes ont donc été accusées d’un délit criminel qui est pourtant passé à un cheveu d’être aboli.

Laisser un commentaire