Stupéfiants : l’ONUDC recommande de mettre l’accent sur une approche sanitaire

Dernière mise à jour le 26/07/2016

L’ONU veut utiliser l’approche sanitaire dans sa politique de lutte contre les drogues…

Source : http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=16079&Cr=drogues&Cr1=ONUDC
Date : 10 mars 2008

 Pour contrôler
davantage la consommation de stupéfiants, il faut adopter une approche
multilatérale et accorder davantage d’importance aux questions de
santé, a plaidé Antonio Maria Costa, le directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime.

« Le contrôle des stupéfiants pâtit d’un problème d’image : trop de
crimes liés à la drogue, trop de gens en prison, et trop peu dans les
services de soins, trop peu de ressources pour les traitements
préventifs et la réhabilitation, trop d’éradication de cultures, et pas
assez d’éradication de la pauvreté », a affirmé Antonio Maria Costa
devant la 51ème session de la Commission des stupéfiants des Nations
Unies, selon un communiqué publié aujourd’hui à Vienne.

Il a cependant relevé les avancées qui ont été réalisées, notamment la
réduction drastique des cultures d’opiacées dans le monde (à
l’exception de l’Afghanistan) et la consommation des stupéfiants
`limitée´ à 5% de la population adulte mondiale ? contre 5 à 6 fois
plus pour le tabac et l’alcool.

Il y a davantage de personnes touchées par le VIH/SIDA que de grands
consommateurs de drogues ? 25 millions, soit moins de 0,5% de la
population mondiale, a indiqué Antonio Maria Costa.

En rappelant que l’addiction est une maladie qui peut être soignée, le
directeur de l’ONUDC a exhorté les pays à s’engager en faveur de la
prévention et des traitements.

« L’éradication de la pauvreté doit aller de pair avec l’éradication
des cultures de la drogue », a-t-il aussi affirmé en appelant à
soutenir les pays qui doivent faire face au trafic de stupéfiants.

Mais « si les drogues tuent, je en crois pas que nous devons tuer pour
les drogues », a-t-il lancé en s’adressant aux pays qui réservent la
peine de mort à la criminalité liée aux stupéfiants.

Il a enfin appelé la société civile à se mobiliser contre la
consommation de substances psychotropes, et à rejeter, voire à
boycotter, les entreprises et les médias qui utilisent des célébrités
qui mettent en avant leur addiction.

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